Sans valeur sentimentale
Optimal sans valeur sentimentale
A me morfondre dans une vision
Transcendantale voire animale
Appelant le retour de mes obsessions
Comme l’irrémédiable et le futile
Comme l’impalpable et l’inutile
Toutes s’en allant tournoyer au bal
Affichant pales leurs humeurs fatales
Et si seulement les fleurs ne fanaient pas ?
Nous pourrions parler de l’immortalité
Avec distance, connivence en restant là
A renifler des années entières le muguet
J’ai ce doute coercitif et totalement évasif
D’être d’un temps émacié ou irradié voire brûlé
Il est transgressif, intrusif, exagérément vif
Il inonde les marais de mes absolus tourmentés
J’ai en moi ce vertige de l’insignifiant gravé
Quand dans l’aurore tournoie l’ombre d’un doigt
M’indiquant les silences et les rires d’autrefois
Lire la suiteProtecteur
Il y a cet espace invisible où l’on s’égare
Immuablement comme une fatalité ; un hasard
Qui se répète inlassablement, furieusement
Fatalement lorsque la pénombre furtivement
S’enlace parmi les branches de nos forêts
Celles où brament les cerfs enflammés
J’entends cet appel qui nous ensorcelle
Plongeant dans l’abîme froid et impersonnel
Qui nous protège, exerce une attraction
Venue nous capturer, nous emporter
Je dors sur la mousse de nos désespérances
Qui s’illuminent en cierges d’éloquence
Éveillant ce sentiment d’isolement salvateur
Ce dôme protecteur qui suffit à notre bonheur
Lire la suiteCorps
Le corps de nos ors ont l’impureté du cuivre
L’oxydation de toutes ces vies antérieures
Se protégeant dans des marais aux vouivres
Chantant des opéras aux mélodies mineures
Je pourrais ensuite parler de notre inutile
Croire qu’il est en nous rigide et si futile
Je pourrais fredonner une douce ritournelle
Conquérir cet espace vide qui nous appelle
Lui donner un nom, l’aimer ou le répudier
Qu’il s’électrise dans des océans d’anxiété
Comme si le corps de nos immersions ténébreuses
Faisaient briller l’or de ses terres vénéneuses
Lire la suiteLassitude
Alangui je m’étends dans un boudoir concave
Comme si somnoler viendrait tout effacer
En attente du lendemain et de son aube suave
Comme si nous étions liés, pire entravés
Qui viendra me dire si dormir est se souvenir ?
Que les matins peuvent être lumineux, talentueux
Pour embraser les lambeaux de derniers cauchemars
Pleurnichant comme des gamins frustrés et furieux
J’ai en mémoire ces dérives qui arrivent en retard
Frappant à la porte de nostalgies enturbannées
S’en aller et s’apitoyer, changer et modifier
En partant là-bas, là où nos pas seront las
Lire la suiteSombre
Je cherche l’absolu de nos derniers soirs
Cette tendresse passagère qui s’entortillait
Dans les pétales fanés d’une rose noire
Au cœur des broussailles, d’une pénombre
S’étendant tentaculaire parmi ce rêve émietté
Qui a fait le vide de tout ce qui encombre
Ces choses, nos mélancolies crépusculaires
Lorsque bruisse le sentiment de fin parmi
Des rires, des sarabandes s’installant amères
Dans les viscères de vautours, fabricants d’oubli
Il en est ainsi pour la postérité, pour ce rien
Qui construit le présent, l’irréel, le fusionnel
Alors que s’écoule l’impuissance de nos nuits sans fin
Lire la suiteUne voix assourdie
Entre les échos d’une voix assourdie
Et les frénésies d’une hystérie anoblie
S’ébruitent les inattentions d’un ennui
Parmi les frimas d’un automne avachi
Pendant que tournoie l’instant enchanté
Sur la plaine d’un matin pale et mordoré
Où sont passés les éclairs de l’orage orangé ?
Celui qui bat la nuit avant de parader
Entre les hémisphères d’un silence excitant
J’entends ses atermoiements qui docilement
Frémissent d’une doctrine gravée posément
Sur la pierre de lettres parlant tristement
De nos errances passagères ou téméraires ?
Donne-moi la main, partons, allons en guerre
Beaux seront nos matins après l’effusion crépusculaire
Il reste en nous le corps squelettique, l’idée singulière
Que tous les échos parlent d’une voix assourdie
Pendant que s’ébruitent les inattentions d’un ennui
Parmi les frimas d’un automne avachi
Et les cris d’une hystérie anoblie
Lire la suite