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gothique et romantique

Les méandres de l’instant

Publié le 9 Fév 2022

Tandis que la lune cajolait nos désespoirs immobiles

Je pensais à ce monologue de la peur quand s’abat l’hiver

Une variation d’un effroi fait d’errances tièdes et graciles

Lorsque la tendresse incestueuse impose de dessiner l’enfer

Dis-moi pourquoi exagèrent ces brumes oniriques ?

Parfois leur frénésie m’exaspèrent. Quel triste cirque !

Il en est ainsi de nos exaspérations lentes et capiteuses

Toutes ont un goût de bouchon, de larmes infectieuses

Pourquoi danser ou verbaliser un présent indéfendable ?

Nos êtres n’ont de sens que d’être fondus dans l’oubli

Je sais oui je sais que nous étions falots et condamnables

Dans les rayons d’un soleil triomphant aux pâleurs aigries

Je tremble des soirs qui sur moi se profilent et m’entravent

Bohèmes dans les plaines d’Asie centrale où plane l’aigle

Plus forts que nos émotions vertigineuses, presque graves

Le testament d’hier a été rédigé sans nous, faut-il une règle ?

Aisance de paroles quand le chœur s’empare du requiem

Monte dans la voûte les variations électriques d’un état

Une façade que j’abhorre sur le vitrail pareil au même

De notre endormissement sur les touches d’un piano las

Nos spectres sont sans reflet, ils nous laissent nous imaginer

Faut-il être beau pour se sentir bien dans sa peau, être aimé ?

Je te parle tendresse par complaisance pour tuer le silence

Danse petite colombe, virevolte tant que somnole l’indolence

Les pénombres sont affolantes presque complices triomphantes

Au soleil noir de la peur se crucifient par facilité intransigeante

Maquillant le vrai en nageant sur l’immensité parcellisée et violet

S’évade l’esprit de l’enfant qui balbutie un passé décomposé

Je bois l’onde de nos émotions transgressives en pensant à l’exil

Ces terres à venir qui hument le présent de demain sur une île

Tous les lieux ont une âme, laborieux nous avons perdu la nôtre

Je le sais. J’en ai vu le reflet dans le miroir tendu aux autres

Qui pourra encore nous prendre pour des bigots, des salops ?

Par complaisance les saints facilitent le toucher de ce qui est beau

Les blizzards affadissent les mortes feuilles d’un automne pluvieux

Qui tiendra le parapluie de nos infirmités joyeuses, peut être un envieux ?

Je sais la solitude permanente quand fumant s’ouvre l’enfer

Je déplore la rondeur de ce monde triste, funeste vierge de fer

Toi qui méprise l’odeur de l’encens des matins versatiles et frêles

Où irons nous abreuver nos humeurs fécondes, agiter nos crécelles ?

le sang de la nuit, la naissance de l'ange, decouvrez le dernier roman de steffan urell

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