Oublier. Sur un canapé. Aisé !
Cajoler des regrets. Imparfait !
Trifouiller le passé. A moitié !
Allongé dans les près. S’émerveiller !
J’irai flâner sous la voie lactée
Pour oublier, oui oublier, à jamais
Le temps effacé, ses bouts morcelés
Dans le puzzle d’une absence de vérité
Il en est ainsi. Ainsi fut la vie oubliée
Je ne peux la réanimer
Je n’en ai pas la volonté
Elle s’est éparpillée, consommée
Dans mon impuissance programmée
Elle s’est diffusée, sublimée
Sur le marbre gravé
En lettres à la postérité
Parmi un passé oublié
Il ne reste que des miettes
Que parfois je regrette
Lire la suiteInutiles et futiles dans une ivresse versatile
Sur les rives d’une boralde éternelle
Larmoyantes sous une lune universelle
Des sorcières oranges et rousses
Dans l’automne au vent s’envolant
L’heure qui sonne, qui tousse
Puis le silence s’endormant
Dans la sarabande de feuilles mortes
Parmi ce chaos en quelque sorte
Balbutie le glas d’un clocher dans les près
Si prêt, si loin, perdu à jamais
Sur les flancs d’une colline
Si différente de ses origines
Labourée, déformée sans renier
Le besoin de s’éblouir au soleil de l’été
Je palpe les miettes de l’exceptionnel
Je subodore des larmes irrationnelles
Où naissent les sorcières
Avant de joncher les cimetières ?
Lire la suiteSolitude d’un vertige abyssal
Ce corps d’une immensité banale
Qui se flatte d’être cannibale
Dévorant un rêve cardinal
Flattant l’inconnu invisible
Ses tremblements disponibles
Ses yeux impassibles
Dans un ciel irascible
Où sont les erreurs du passé ?
Ces quelques pierres usées
Venant faire trébucher
Le spleen d’une nuit d’été
Je progresse dans le corridor
Station après station dans le décor
Touchant des murs recouverts d’or
Éphémères dans un silence de mort
Je m’égare au gré du hasard
Je sais qu’il est tard
Un trip sans fard
Recouvert d’un gilet en kevlar
Les fantômes guettent
Jouant une symphonie de fête
Tous caractériels et bêtes
Leurs bouches restent muettes
Ils se morfondent
Ils confondent
Silence et âme vagabonde
Une heure et une seconde
Fragiles, ils hantent
Le corridor et ses fentes
Charment l’heure absente
Et ses aiguilles lentes
Demain ils ne seront plus
A l’heure du soleil nu
Effaçant une nuit sans bruit
Futile et maquillée d’infini
Lire la suiteOù se cachent nos démons ?
Dans un tunnel profond ?
Dans des catacombes rutilantes ?
Sur une couche bienveillante ?
J’attends le silence
Qui me parlent, m’agace
J’attends l’absence
Qui m’enlace, me lasse
Alors que l’aube s’élève
Après une nuit brève
J’espère le lendemain
Une bougie à la main
Des ombres qui s’embrassent
Devant mon idéal fugace
Où se cachent nos démons ?
Parmi un flot d’alluvions ?
Que la nuit enchante ?
Qu’une aurore violente?
J’erre sur ce matelas d’univers
Avec pour bagage le goût amer
De nos traversées maritimes
Nos confessions intimes
Pour un bout d’humanité
Un dernier repas empoisonné
J’en rejette la destinée
Par rébellion, par transgression
Habillé en caméléon
Tournant dans le désert profond
Où se cachent nos démons ?
Dans un arbre ou un camion ?
Maquillés d’une imagination exubérante ?
Un cri, une humeur ambiante ?
Je pleure sur l’inutilité
De notre postérité
Cette insuffisance
Ou cette carence
Que l’on porte en croix
Lorsque les chiens aboient
Et qu’on nous parle d’innocence
Par aisance, par insolence ?
Mes joies, mes peurs ne sont que des erreurs
Elles sont mes démons, rien que des leurs
Où se cachent nos démons ?
Sous un toit concave et abscons ?
A l’abri d’un quotidien transis
A regarder le monde qui blêmit
Dîtes-moi si le chaos est beau ?
Fusionnel, abyssal ou un salaud ?
J’ai trop des questions
Comme une agression
Mon précieux, mon sublime
Une toile qui s’illumine
De noir, de couleurs
Mes teintes de cœur
J’en trace le vivace
Au rythme d’une limace
Mes démons adhèrent
S’enlacent, s’agglomèrent
Nous vivons de petits riens
Qu’ils durent jusqu’à plus fin
Par envie, par hasard
Si tôt, si tard
Un idéal traumatisé
Une vérité fantasmée
Cet irrésistible insatisfait
D’être ensemble accolés
Où se cachent nos démons ?
Dans notre être profond ?
Lire la suiteEn saccades, par myriades
Sur le toboggan inlassable
Glissent sans parade
Les pierres incassables
Nos échecs téméraires
Ces illusions précaires
Accrochées au firmament
De nos tremblements
Ces effusions caractérielles
Aux parfums artificiels
Où se forgent les rires
Les pleurs, nos délires ?
Dans de sombres forets
Tous ces lieux inexplorés
Je n’ose pas les affronter
Ni même les ignorer
En saccades, par myriades
Sur le toboggan inlassable
Glissent sans parade
Les pierres incassables
Sans haine, sans amour
En apesanteur pour toujours
Nos cris, nos heurts
Dans le dur labeur
D’une évasion du quotidien
Pour s’extraire du piège sans fin
Se répétant, un, deux et trois
Maintes fois comme une loi
Où irons-nous après ?
Dans un pré, l’aurore d’après ?
Pour fuir, construire ou détruire
La ruine nos habitudes sans désir
Comme un meurtrissure
Comme une sublime usure
Je te rends ton essentiel
L’absence et ses ailes
Lire la suiteThis site is protected by wp-copyrightpro.com
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