Un vent marin balayant le matin
Une senteur avec un parfum d’ailleurs
S’élève un soleil frugal et mutin
Ferraillant contre la nuit et ses terreurs
Où puis-je me réfugier ?
Dans un grand champ de blé ?
Pour voire danser puis tournoyer
Des épis unis et entremêlés ?
J’attends cet instant en l’imaginant
D’un projet grotesque et intriguant
Mon imaginaire en bandoulière
Ce caractère primaire et grégaire
Je m’égare par joie et par pudeur
Dans ce projet rempli de candeur
Je m’y prélasse virtuellement
M’en délectant puissamment
Qu’il est heureux d’avoir faim
En son paradis et ses bouts de riens
Je lui prends la main
Dans une fuite sans fin
Esclave de ses humeurs
Les miennes sans heurt
Ainsi s’est construit
Une errance infinie
Lire la suiteUne vague de nostalgie
Sur une vague d’ennui
S’étire le tapis d’une nuit
Sous le soleil d’une bougie
Presque éveillé, presque endormi
Sans force, ni envie
Vogue mon esprit
Libre et fécond
S’évade, tourne en rond
Dans le bal irrémédiable
D’une faim insatiable
Nos lèvres qui murmurent
Des phrases contre les murs
Leurs vides, leurs silences
Qui pénètrent dans la danse
Jusqu’au bout de la fatigue
Ces vagues qui martyrisent nos digues
Ces forces qui nous habitent
Je t’en parle, je m’agite
Inutilement, stupidement
Je dirai irrémédiablement
Où s’échoueront ces navires ?
Un été en passe de s’assombrir ?
Je porte cette idée
Cette fatalité ?
Elle se glisse, rampe
De ses ondulations lentes
Mûrissant comme un fruit
Comme une vague de nostalgie
Sur une vague d’ennui
S’étire le tapis d’une nuit
Sous le soleil d’une bougie
Presque éveillé, presque endormi
Sans force, ni envie
Vogue mon esprit
Il ne fut qu’un cri
Jeté au vent
Lire la suiteAu bout du couloir
M’attendent le vide, le néant
Ceux de tous les soirs
Ce silence que j’entends
Qui me répond et trace
Les sillons d’une solitude
Ce totem que j’embrasse
Comme une forme d’habitude
Habillée d’une relative fortune
Cet or que m’offre la lune
Avec ses reflets dans le miroir
Où mon âme se perd, s’égare
Elle a oublié les signes d’espoir
N’a plus le moindre regard
Sur les cicatrices du passé
Ces talismans enchantés
Que nous avons sacralisés
Dis-moi tes vérités, tes fautes
Plus hautes, plus fortes
Que cette force qui nous chapeaute
J’ai ce doute qui m’illumine
Dans cette errance qui me mine
Au bout du couloir
M’attendent le vide, le néant
Ceux de tous les soirs
Ce silence que j’entends
Je susurre à l’oreille du temps
Des mots improbables ou lénifiants
Donnant à mes diables une face
Acceptable aux rictus qui agacent
Par jeu, par provocation ?
Siècle après siècle dans l’approximation
Je déambule comme un funambule
Dans le labyrinthe au bout d’un pendule
Fantôme désespéré ou cabossé
Aux pas furtifs et effacés
J’ai fait de l’oubli mon habit
J’ai donné à la nuit de mes ennuis
Une gamelle remplie de caviar
Offerte aux loups de mes cauchemars
J’entends leurs rugissements, leur plaisir
Cet instant unique où je peux frémir
T’inventer, te parler, te draper
De cette solitude que je revêts
Pour te conquérir, spectre de mes rêves
Être impulsif, cachottier, toi qui t’élèves
Au-dessus de mes nuits et les transcende
Avant que l’aurore ne se lève et me fende
Au bout du couloir
M’attendent le vide, le néant
Ceux de tous les soirs
Ce silence que j’entends
Lire la suitePartir en étant nu
Face au miroir têtu
D’un rêve qui fut
J’explore ce temps
Le moment d’un instant
Impalpable et confus
Où se cache l’absolu ?
Ce détail infinitésimal
Au caprice animal
Ma rancune, mes lacunes
Qui se fondent sur la lune
Ses grands lacs de pierres
Son infini sans cimetière
Aucun lieu pour pleurer
Que le droit de s’apitoyer
Pour un nouveau départ
Sur le quai d’une gare
Un soir ou un matin
Aux limites d’une fin ?
Partir en étant nu
Face au miroir têtu
D’un rêve qui fut
J’entends son écho
Loin, tout là-haut
Sans parvenir à lui répondre
Alors que nos âmes se mettent à fondre
Par solitude dans l’absence
D’un temps sans consistance
L’ennui et ses abîmes
Qui nous use, nous abîmes
J’entends ses clapotements
Certains disent ses rugissements
Je les sais intuitifs
Je les ressens excessifs
Ils bénissent mes fantômes
En se réunissant sous le dôme
De nos panthéons falots
Nos vestiges immémoriaux
Pour un nouveau départ
Sur le quai d’une gare
Un soir ou un matin
Aux limites d’une fin ?
Lire la suiteUn éblouissement
Une variation sur le firmament
L’éruption d’un volcan
Le crépuscule arrivant
Un essoufflement
Un éparpillement
Des papillons s’envolant
Au dernier instant
La peur les prenant
Leur tremblement
Notre rapprochement
En sentant, en voyant
Et en respirant
L’air se raréfiant
J’entends
Nos cœurs s’affolant
Devant
La lave s’écoulant
Des flancs du volcan
Se répandant en brûlant
Sur un sol s’asséchant
Où iront nos murmures lénifiants
S’embrasant au couchant
Sur l’oreiller d’un soleil s’endormant ?
Je ressens
Nos illusions s’abîmant
Nos erreurs caricaturant
Un présent
Le notre, tout juste larmoyant
Il est là, balbutiant
Dépendant de l’hystérie du volcan
Ce cratère versatile explosant
Comme un vertige traumatisant
Le sel de nos êtres sans repère
Notre terre n’est qu’imaginaire
Un éblouissement
Une variation sur le firmament
Comme l’éruption d’un volcan
Lire la suiteThis site is protected by wp-copyrightpro.com
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