Dans l’apparence coupable de nos invraisemblances. Il n’y a pas la place pour se sentir coupable. De ressentir cette douleur impalpable. Qui tenaille les viscères de notre déchéance. Et conduit là-bas plus loin que saisissent nos mains. Ce vent et ce néant, fait de nos riens. Dans l’absolution confuse de nos vies recluses. Les griffes plantées sur des murs ensanglantés. A lécher nos plaies, à nous apitoyer. Sur le corps mutilé de notre mauvaise conscience. Il y a encore plus que cela. Il y a cette fausse idée de l’éternité. Fabriquée avec des confettis de repentance. Pour avancer dans le noir pas à pas. Je vois et j’entends les pleurs du vent. Portant les aigles dans le ciel. Ils transportent le message éternel. Du poème divin et secret. De nos espérances rédigées en lettres de sang. Je cache ce parchemin sous la pierre. Il conte ma vie et comment elle se rétrécit. Peu à peu faisant de la nuit la lumière de mes envies. Je caresse l’insondable faisant de son squelette ma quête. Et, je crie plus haut et plus fort. Que le démon qui me mord. Mes yeux ne sont pas envieux. Je suis jeune et vieux, je reste curieux. De savoir quel goût aura demain ce faux espoir. De croire aux chants des sirènes. Habillées de la nostalgie recouvrant mes peines. Ces oripeaux déposés sur l’épouvantail aux corbeaux. Qui contestent aux aigles leur part de soleil. Je regarde la nuit qui s’enfuit. Et je touche du doigt la voute du ciel. En attente d’un signe digne ou vulgaire. Dans l’écoute des juges et de leur sentence. J’ai peur et je tremble de peur. Au cœur de ce froid dans lequel je tournoie. Je me noie dans ce tourbillon m’emportant vers les profondeurs. Des abysses où sera gravée sur la pierre mon épitaphe. Par un peintre chinois avec son pinceau de calligraphe. Puisant dans mon sang le carmin posant le point de ma fin.