Il y a tant de jours que je ne suis pas sorti. Je n’en avais pas envie. J’ai mis du temps à comprendre que je ne voulais pas être importuné. Par les bruits, de la cité qui ne sont plus dans mon temps de vie. J’aime la lenteur, l’absence d’exigences. Je sais qu’elles ne mènent à rien. Nous arrivons à une fin. Je le sens. Je le ressens. Je n’ai pas de nom à lui donner. Ni de définition. Il y a le carmin d’un sang qui se prépare à jaillir. A toute recouvrir. Je palpe le pouls de la haine qui s’accélère. Je m’en protège comme de cette folie médiatique qui oublie l’instant pour se précipiter à demain. Il y a la surinfection de l’esprit, cet oubli de prendre le temps. Il ne me reste que le confinement.