Un ciel rougeoyant pour une dernière hésitation du jour. S’éteignant sur la porte de sang. Avant que la nuit ne s’étende sur les monts et les vallées. Délaissant l’âme des vivants. Recouvrant du linceul du soir le battement de cœurs essoufflés. Pressés d’entrer de l’autre côté des battants. Pour se protéger du froid grandissant. Recouvrant les corps décharnés. Déambulant dans la grande cohue du cercle de la vie. A jamais meurtri. Se heurtant à la porte de sang. Se fracassant aux restes de regrets. Vagabonds passagers de tant d’années gâchées à mépriser. La courbure du temps en croyant à l’immortalité. Poison enivrant. Se distillant dans les veines. Avec cette vision éphémère d’être plus fort que toutes les peines. Laissant les traces de leurs griffures sur le carmin de la porte de sang.