Le soleil vient de se lever. Je pars te rencontrer. D’un pas déterminé. Cette idée m’ouvrant les portes de l’éternité. Dans l’air d’un matin embrumé. Je sais. Que tu es là à hanter. Les bois et les forêts. A jouer. A t’approcher. De moi, pour m’accompagner. Le cœur léger. Pour t’amuser. De mes cauchemars angoissés. A me demander. Si, tu ne m’as pas oublié. Pour t’en être en allée. Un soir, dans la nuit d’une triste soirée. Il y a longtemps, depuis tant d’années. C’est presque effacé. Ce n’est pas vrai. Pour toi, je ne veux pas l’imaginer. Pour moi, c’est la peur de mes journées. En attente d’un signe, d’un souffle pour espérer. Tout recommencer. Comme si de rien n’était. Tout au bout d’une allée. Le souffle d’un air parfumé. Le rappel de souvenirs à t’accompagner. J’ose rêver. De te retrouver. A cette heure où l’on allait traîner. Parmi les ombres d’un matin mal réveillé. Il y avait. Le soleil rougeoyant, le froid mordant, tes mains glacées. Nos pas mesurés. Pour ne pas tomber. Sur le sol verglacé. Notre étang aux eaux emprisonnées. Sous une glace compressée. Le silence, les derniers instants d’hésitation entre la nuit et le jour, l’idée. De s’embrasser. Le froid de ton nez. Nos sourires amusés. Ce matin, la gelée s’étend sur les champs et les près. Le soleil vient de se lever. Je pars te rencontrer. En souvenir de ce passé. Je ne sais si je vais te rencontrer. Il me reste le bonheur d’imaginer. Une moindre valeur pour ne pas regretter. De ne pas t’avoir recherchée. Le lot de mes journées. L’attente désespérée. D’un passé. Évaporé.