Comme une odeur de caramel brûlé s’échappant d’un four qui a trop chauffé. Coulent le miel et le lait ingrédients que tu voudrais lécher si tu le pouvais. Tu n’as que l’imagination pour t’enchanter, le rêve pour te contenter. Devant les grilles d’un sombre matin à la lune sans lendemain. Comptant sur ses doigts ronds ces journées qui tournent en rond. Vibre en toi l’appel de t’évader au travers d’images volées. A la mémoire, chapardées au coffre-fort de moindres remords. S’évaporant jusqu’à ce bonheur consommé de jouer avec le faux et le vrai. Pour s ‘en délecter puis s’en contenter avec passion dépassant les limites de la raison. Repoussant les grilles, en les tordant, rapetissant les interdits en les broyant. Tu aimes cette odeur de caramel brûlé s’échappant d’un four qui a trop chauffé. Coulent le miel et le lait ingrédients que tu peux lécher. Car, maintenant, au-delà des grilles tout t’est permis. Dégoulinent sur tes doigts la crème et la patte du gâteau de tes délices. Que tu manges dans ce voyage insolite au bout de tes caprices. Faisant du monde imaginaire une terre qui n’a plus rien de factice. Poussent les herbes et les mirages de tes prochains voyages. Dans l’air pur d’un matin se tordant au soleil comme un pantin. Aux membres tenus par des bouts de ficelle, captif du cycle du lever du jour, de son coucher dans un grand bal pour toujours. Sur le rythme effréné de tambours. Tanguent le désir et l’amour sur une odeur de caramel brûlé s’échappant d’un four qui a trop chauffé. Coulent le miel et le lait ingrédients que tu as savourés. En tournant les pages des livres de contes de fées. Où rien ne peut s’arrêter, ni jamais arriver, au terme de tant d’artifices. Réveille-toi, le rêve n’existe pas, personne ne croit aux merveilles du pays d’Alice.