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gothique et romantique

Donne-moi la clé

Publié le 31 Mai 2018

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Donne-moi la clé. Pour ouvrir à moitié. La porte de s’échapper. Comme çà par amitié. Sans chercher à effacer. L’idée de la voler. Juste pour provoquer. Un sentiment abandonné. De ne plus exister. J’irai dans le champ de blé. Pour croire en l’été. Et boire le lait. D’un vent exaspéré. De se cogner à la fatalité. Ou au néant illuminé. Je le regarderai féconder. Le présent empêtré. Dans ses contradictions enflammées. Sans pompier pour l’assister.

Je toucherai l’absence prolongée. Celle qui nous a reniés. Lassée de ne plus être regardée. Comme un squelette échevelé. Où pendent nos mauvaises pensées. Alors dans mon cœur embaumé. Se contractera un battement premier. Celui d’un organe réanimé. Au soleil tentaculaire et irradié. D’un temps où nous irons nous projeter.

Je mangerai l’abricot orangé. Du miel de notre prospérité. Butiné par des abeilles envenimées. Sur un champ de fleurs bleutées. Et, dans un ciel rouge d’été. Nous pourrons nous aimer. Sans avoir à penser. Ni à déflorer nos variations invétérées. Etant présents à jamais dans l’immobilité. De l’instant ouvert aux courbatures figées. De nos corps enchevêtrés.

Je me laisse à penser. Magie ou magique momifiés. De nos êtres collés. De nos pensées fusionnées. Comme si nous avions toujours été. Je voudrais savoir, j’aimerais. Si, a toujours figuré. A ton présent accompagné. A mes côtés ou peu éloigné. Je le vis comme une demande animée. Pour mieux respirer. Ne plus étouffer. Et pouvoir me projeter. Dans un futur vrai.

J’écrirai au passé. Le présent horrifié. Celui capable de se fissurer. De nous abimer, de nous fracasser. J’opposerai un futur émerveillé. Tu me diras détester. Nos tristesses agglomérées. Notre errance programmée. Sans port d’attache identifié. Le calme plat d’une mer lassée. De nous faire flotter. Et je n’aurais rien à opposer.

Aussi, donne-moi la clé. Pour ouvrir à moitié. La porte de s’échapper. Comme ça pour tout casser. C’est la seule idée que j’ai. Briser et tout recommencer. Comme si rien n’avait jamais été. Nous changerons les couleurs de l’été. Les soleils d’un hiver orangé. Nous irons bronzer. Nous irons dévorer. Les laves et les glaces des glaciers. En géants liés et humiliés. Devant tant de fragilités. Contraints d’accepter. Que s’aimer est leur destinée.

 

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