Les mouettes volant haut. Le vent soufflant sur la lande. Le ciel se noyant dans l’eau. Un paysage comme une offrande. Le regard dans le lointain. Sans limite aussi loin. Que s’endorme le songe. D’un jour qui s’allonge. Sur les vagues et les courants. S’étirant indéfiniment. Porté par l’odeur de l’océan. Dans ce rêve entêtant. D’être proche du vide. A un pas du morbide. Les yeux illuminés. Tutoyant la beauté. Fusionnelle d’un lieu exceptionnel. Le bruit de la mer sur les rochers. L’envie de s’approcher. De s’envoler, de planer. Au-dessus des falaises. Sur les accords d’une ballade irlandaise. Une lumière s’éteignant. Devant une toile enfantant. Un paysage somnolant. Une main tendue capturant. Les fils du temps. Recouverts d’or et d’argent. La sensation de voir s’échapper. Entre les doigts un sable envoutant. Aux grains d’heures et de secondes. Laissant s’enfuir l’imagination féconde. D’une nuit de bout du monde. Où les mouettes volent haut. Le vent souffle sur la lande. Le ciel se noie dans l’eau. Pour une simple demande. Que chaque jour se répètent. Les couleurs qui se reflètent. Sur la mer et la lande. Entre les vagues et les lavandes. Les yeux fermés. Pouvant se remémorer. Les teintes orangées. De la dernière soirée. La blancheur d’une matinée. Le regard dans le lointain. Sans limite aussi loin. Que s’endorme le songe. D’un jour qui s’allonge.