Inutiles et futiles dans une ivresse versatile
Sur les rives d’une boralde éternelle
Larmoyantes sous une lune universelle
Des sorcières oranges et rousses
Dans l’automne au vent s’envolant
L’heure qui sonne, qui tousse
Puis le silence s’endormant
Dans la sarabande de feuilles mortes
Parmi ce chaos en quelque sorte
Balbutie le glas d’un clocher dans les près
Si prêt, si loin, perdu à jamais
Sur les flancs d’une colline
Si différente de ses origines
Labourée, déformée sans renier
Le besoin de s’éblouir au soleil de l’été
Je palpe les miettes de l’exceptionnel
Je subodore des larmes irrationnelles
Où naissent les sorcières
Avant de joncher les cimetières ?