Tristement sans blaguer
Pensivement sans rêver
Tendrement sans ressasser
Il est si loin, comment imaginer ?
L’ombre évanouie à jamais
La démarche presque déséquilibrée
L’odeur d’une pénombre délavée
Le caractère d’un passé éloigné
Il est si prêt de ces feuilles fanées
D’un cimetière de Toussaint endeuillé
De pierres parmi d’autres mal taillées
Le silence posthume en cri avéré
Le néant abouti d’une longue allée
Il est si tard maintenant pour tracer
Le sillon d’un avenir rose et bleuté
Les couleurs sombres sont venues habiller
La pénombre d’une mélancolie irradiée
Où sont tétanisées des aurores oubliées
Tristement sans blaguer
Pensivement sans rêver
Tendrement sans ressasser