Je me languis de cet infini qui berce ma vie
De ces berges humides aux pleurs sans vie
Je ris de cet abandon aux paysages affadis
Qui ont la tristesse d’une journée inaboutie
Ils sont les frontières d’un monde affranchi
Aux expressions vulgaires de mes insomnies
Elles me portent sur des terres lasses et amollies
Là où copulent vivaces des colonies de fourmis
Parmi les aléas secondaires d’une journée inaboutie
Je piétine la tangue, ce sédiment de couleur gris
Je marche, j’avance courbé sous le vent, j’oublie
Cet infiniment petit au présent absent et banni
Il m’emporte jusqu’aux racines de l’ennui
C’est là que je m’épanouis ravi et ébahi
C’est là que je m’évanouis ravi et en vie