J’irai à la conquête de citadelles. Dans le tourbillon d’une fatalité évocatrice. De cette rébellion issue des volcans de mes rancœurs. Et se lèveront les légions dominatrices. Leurs corps torsadés des lueurs. Offrant à la nuit les teintes orangées. D’une mascarade surannée dans les lenteurs évanescentes. De mon immortalité à l’onde verdoyante. Parle-moi de ces fantômes qui t’ont enfanté. Toi, spectre de ces dômes couronnés. Vertueux d’un absolu irrespectueux. Que je piétine avidement. La colle de leurs peines sous mes semelles. Je ris et je pleure alors que tu m’ensorcelles. Infiniment et tout le temps.
J’irai à la conquête de citadelles. Frapper à leurs portes de bois. Là où rodent les rondeurs de mots brusques. Leurs lames ciselées découpant. Avec des trémolos dans la voix. Le ton et l’intonation d’exceptions. S’enroulant et s’interpénétrant bruyamment. Alors que rien n’offusque. Pas même le parchemin de ces arabesques d’idées. Jetées à la volée pour le bec d’oiseaux. Tranchant dans l’absolu endormi. Picorant l’excellence à la barbe de moineaux. Sur des corps aux âmes meurtries. Venant frapper aux portes de bois. En demandant un asile de mauvais aloi. Avec l’outrecuidance de n’y voir aucune offense. Je frémis et te maudis, toi mon fantôme proscrit.