Sur les pierres de mon cœur asséché s’écoulent les frissons de ton âme blessée. Ces vacillements du temps effleuré d’un battement d’aile mesuré. Ourlant le cadre d’un ciel mal luné. S’abandonne le regard blasé de nos péchés oubliés. La violence de nos combats épuisés. Ces corps à corps endiablés. Tes luttes pour résister. Restent des fenêtres crevées, des escaliers las d’être piétinés. S’assèchent les larmes de cette cruauté. Tout casser pour exister. Exister en ayant tout brisé. Nous sommes fous à lier. A toi enchainé. A tout jamais. Crever de t’aimer. Sur ce corps que tu m’as donné. Que j’ai griffé, déformé. Tu tremblais. Tu suppliais. Je ne pouvais t’écouter. Tu pourrais me pardonner, tout m’enlever. Il te reste juste à susurrer. Que je ne suis pas aussi mauvais. Qu’il n’y paraît. Ta rage pourrait t’égarer. Je ferais semblant de l’ignorer. Pour te rattraper. Ta cajoler. Avec cette folle envie de tout recommencer. Rien ne nous sera épargné. Les pierres tombant une à une. Nos nuits sans lune. La mort dans ton ventre qui se tord. Tes murs se lézardant à toute allure. Je fais semblant de ne rien voir. Te laissant le droit de croire. Que tout peut s’arranger. Ta laideur, l’ombre de toutes tes terreurs. Cette lèpre que le noir de tes nuits ne peut masquer. Tes yeux embués de ne pouvoir oublier. Ce passé où ta beauté resplendissait. J’ai ma part de cruauté. Je ne te l’ai jamais caché. Je t’ai violé m’engouffrant entre tes fissures. L’amorce de toutes tes brisures. L’effritement de ton engourdissement. L’émiettement de nos sentiments. Mariés pour le pire. Tu délires. Tu expires. Je soupire. Soufflant l’unique vérité. Je ne suis et je ne vends que du vent.