Les enfances passagères
J’allais entre des rocs déchirés
Croyant à l’exception de l’inutile
Là où les larmes s’en vont pleurer
Coulant incertaines et malhabiles
Sur nos corps et leur mélodie
Sur ce derme satiné et rougi
Qu’on appelle du fond de l’abîme
Quand la peur, la crainte riment
Avec des éveils enchevêtrés
Où l’irréel se terre absout et prostré
Je sais que je ne suis plus sourd
Aux cris, aux chuchotements pour
Des annonces vertueuses et antiques
Quand s’éveillera l’aurore historique
Lorsque tes yeux bleus me brûleront
Et que tes mots seront à l’unisson
Roulera le vent torride et maudit
Sur l’herbe jaunie de ma mélancolie
Balayant l’instant d’un vent impétueux
Je te dirai alors le moment victorieux
Qui sera ce peuple triste et fécond
Hurlant sa piété du haut d’un balcon
Il est en moi ; il est en toi
Transporte notre foi, écrit nos lois
Dans l’absolu de nos enfances passagères
Inhospitalières sur ces neiges familières
D’un peuple transi aux visions crépusculaires
Lire la suiteÉloignement
Mélancolie en sous-sol dans une caverne
Faîte de pages poétiques comme un symbole
De ces yeux nostalgiques habillés de cernes
Tutoyant les extrêmes qui s’évadent, caracolent
Sur des cimes enneigées où s’ébattent des aigles
Aux serres empoignant nos tristesses passagères
Sombres, presque amnésiques de toutes règles
Elles sont intimes, décuplées dans la postérité
De s’habiller d’un velours usagé qui protégeait
Ce reste d’humanité s’endormant pesamment
J’ai l’impression de m’en éloigner furtivement
Dans l’aube blanche d’un matin éparpillé
Sur l’oreiller d’un passé qui me dupait
Lire la suiteSans lendemain
Tu as en toi cette folie faîte de noirs et de blancs
Quand tu t’abandonnes aux absolus s’embrasant
Ce bien présent entre tes mains ; ce bien sans lendemain
Sur l’échiquier de tes transhumances s’enfuyant dans le vent
Quand l’inutile s’affiche parmi des ciels rougeoyants
Provoquant l’endormissement de tes vertiges s’embrasant
Tu as ce lien entre tes mains ; un lien sans lendemain
Dans l’érosion inaboutie de montagnes parées de blanc
Où randonnent les spectres de fugaces étourdissements
Clonant à profusion des tendresses profanées s’en allant
Sur l’air entêtant d’une ritournelle, ses frémissements
Ses atermoiements dans le tressaillement bouillonnant
En fécondant ce rien entre tes mains, ce rien sans lendemain
Lire la suiteL’aube d’un soir
Tu es le virtuose des maux de mes nuits
Tu galopes sur ces terres vierges et nues
Parmi le vent de mes détresses absolues
J’ai la faiblesse de les aimer ainsi transies
Courant à perdre haleine dans le crépuscules
De ces terres incultes où nichent les particules
Extrêmes de nos irascibilités, de nos infirmités
Je répudie ce rappel intemporel, frelaté et abîmé
Comme l’expression du terme de notre passion
Un enterrement pale, triste et sans concession
Il en fut ainsi de nos querelles, de notre histoire
J’appelle ces instants véniels l’aube d’un soir
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