Amertume
Où vont les temps d’hier dissipés
Parmi le tanin de nos vins frelatés ?
Que sont nos errances familières
Au sein de ces peurs passagères ?
J’entends l’amertume des sentiments
Sur le corps de journées inanimées
J’ai la vacuité de jouer et de m’extasier
Dans l’accoutumance de nos tremblements
Noires seront les nuits de nos labyrinthes
Alors que la pantomime exagérée des fantômes
Se sera abandonnée parmi les cris et les plaintes
Nous irons nous assoupir tout là-haut sur le dôme
Unis sous les ondes d’une lune fade et rebelle
En attente d’un jour de plus et de ses ritournelles
Lire la suitePromesses
Je goûte à la virtuosité de nos absolus
Dans le boudoir de nos corps étendus
Sur les rives asséchées de mers intérieures
Quand s’élève l’aurore de matins supérieurs
Où s’étendent vertueuses quelques promesses
Apostrophant les ossements de nos faiblesses
Il en sera ainsi de nos compromis insoumis
Qui pleurent nos paradis interdits, nos folies
Lire la suiteOde
J’ai la mélancolie de croire aux abus des instants d’hier
Cherchant dans le blé du passé une ode fière et altière
M’emportant sur des vagues où s’évapore la transparence
De visages irréelles agrémentés d’usures d’invraisemblances
Il en est ainsi comme d’une ode joyeuse et inexpliquée
Fratricide quand copulent les gouttelettes de nostalgie
Parmi les immensités boisées où rodent les loups affamés
Humant l’air de sable aux grains virevoltant gais et ravis
Sous le soleil caniculaire de nos hivers crépusculaires
Ils sont en moi brûlants, vertes sont leurs arabesques
Bleutées et zébrées d’un arc en ciel dessinant une fresque
Je me pends, me suspends à ses courbes, glissant
Sur l’immense toboggan dans l’enivrement d’un enfant
Lire la suiteInutile ?
Serai-je le papillon vertueux narguant l’inutile ?
Battant des ailes parmi les tumeurs extensibles
De certains émois fictifs exorcisant l’immobile
Quand nos âmes s’ébattent complices et sensibles
J’invoque une attente en gage de fureur quand brûle
Les petits cris de nos haines qui hululent, pullulent
Embarquées sur des nénuphars pompeux et amoureux
Tandis que sur la pénombre tombent les larmes des cieux
En gouttes de sang s’abattant sur le lac noir et salé
Là où nos cœurs glissaient dans des barques enrubannées
J’ai ce passé en moi, habillé de transitions exaspérées
Je vois la brume et le malt de ces corps étranges et profanés
Je bois ce calice comme un enfant naïf et fragile
Suis-je ce papillon vertueux narguant l’inutile ?
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