J’ai en moi l’immortalité de rêver
D’embrasser un horizon intérieur
Fait de pénombres et de lueurs
Hanté par des fantômes habillés
De lambeaux de rires et de pleurs
Profondes cicatrices qui embellissent
L’aube lorsque les yeux se plissent
Devant un soleil illuminant le firmament
Je le regarde avec des yeux d’enfant
Il est la barrière de l’imprévisible
Celle qui me protège de l’invisible
Terre de mes excès imprescriptibles
Je ressens le trouble de ses pulsations
Je frémis, je m’avilis, alangui, avachi
Sur un sol de cailloux en ébullition
Le cœur contracté devant sa lueur
Pétrifié dans une pénombre sans fin
Jusqu’à demain quand au petit matin
J’aurai en moi l’immortalité de rêver