Sur les terres glacées de ton cœur. S’étirent les lueurs de tes humeurs. Passagères et fugaces. Blanches et s’enlacent. Entre les branches d’arbres qui s’embrassent. Au loin venus d’un ciel blanc. J’entends les mots. Ressurgis du passé. Pesants et dépassés. Ils sont de trop. Ombres et peurs. Du néant, de notre douleur. Je me prends à rêver. De ne pas les avoir écoutés. Il y a dans ma lâcheté. Une part d’abandon. Un soupçon de vérité. Oublier et effacer. Le faux, le vrai. Comme si je n’avais jamais été. Évaporé. Sur les terres glacées de ton cœur. Particule noyée dans tes crépuscules. Parsemant à toutes heures. Le sol noir de ton désespoir. J’ai cru pouvoir. Te tenir la main. Parallèles sur le fil de notre destin. Différents et impuissants. A se rejoindre. Vont ainsi nos chemins. Sans voir poindre. La lumière d’un espoir. La possibilité de croire. En une étoile. Cachée derrière tes brouillards. Aujourd’hui, il ne reste que le voile. D’un autre soir, l’instant où il se fait tard. Alors que s’étirent les lueurs de tes humeurs. Sur les terres glacées de ton cœur.