Sur les fenêtres de lumières. Là, où pleurent les larmes de pluie. Nous avons vu fleurir des arbres, des fleurs, vivre des jardins merveilleux. Nous avons baissé les armes. Il faisait nuit, nous étions en conflit. Cela nous arrive souvent. Si souvent. Dans cet univers enchanté, nous avons retrouvé la paix. Quelques instants, si peu, juste assez. Pour oublier nos rancœurs, nos reproches maintes fois ressassés. Pour avancer entre les couleurs vives de ce paradis artificiel. Tombé du ciel. Pour nous réconcilier. Espérer que ce moment ira jusqu’au bout de la nuit. A cet instant où le soleil viendra éteindre les lumières de ce jardin imaginaire. Nous jettera au-dehors. Demain, il n’y aura plus de larmes de pluie à couler sur les fenêtres endormies. Les murs sombres retrouveront leurs teintes grises. Nos visages aussi. Je le sais. Je le sens. Il n’y a que la nuit que nous parvenons à nous faufiler à l’intérieur. Dans ce pays où nous existons sans temps, ni heure. On se retrouve comme avant. Doucement. En nous aimant. Mais, la magie s’effrite, je le vois, j’en ai peur. Tu as moins envie de venir. Pour t’enfuir, aller ailleurs. Les larmes qui couleront un soir sur les fenêtres de lumière seront celles de ma douleur.