Nonchalante et crépusculaire tu gis. Indolente et casanière sur le lit. Lascive les yeux clos, un bras dans le dos. Petite abeille abandonnée dans son sommeil. Mon regard se brûlant sur son incandescent rougeoyant. Je lève les yeux vers l’infernal volcan qui me hante. Et l’appelle pour qu’il abolisse le sort qui m’ensorcelle. Caché sous les frondaisons de ta chevelure. Ce voile vaporeux qui m’attire et me tente. J’entends les battements de ton cœur en discerne ses fêlures. Comme un imperceptible envoutement. Je vis l’abrutissement de ce besoin entêtant. En otage de cette addiction incontrôlable. Je caresse la porte de ton alcôve. Cloitre où je me sens si peu coupable. Désert de terreur pire que la mangrove. Impudent je pénètre en psalmodiant. Allant jusqu’à toi accablé par mes faiblesses. En rêvant d’exhumer de toi un rien de tendresse. Alors que dans le ciel s’éloigne le vol d’une abeille.