Sur un canal à fendre l’âme
Coupant au travers des champs
Parmi la cohorte des flammes
Des tabous, l’encre de nos chants
J’entends murmurer puis s’effacer
Le souffle d’un évanouissement
Une trace indélébile et colorée
L’aboutissement d’une entente
Dans le labyrinthe, ses fentes
Où s’abritent l’essence bleue
D’un envol aux teintes de feu
Ses éclats, ses éclaboussures
Nous abrités de ses morsures
Je saisis l’idée de concession
La torture pour la projeter en fusion
Vers l’aurore et ses temps orangés
Ceux qui cognent fort dans la tête
Sont d’hier, de maintenant, et
Qui divaguera un soir de fête
En consumant les petits papiers
Gravés de mots magiques
Saturés de phrases tragiques
Dans le culte de la simplicité
Ce soir ou maintenant, à jamais
Par hasard, par vouloir, par fatalité
Dans l’explosion incontrôlée
Au-delà des iris et des bleuets
Danse le corps d’une idée sublimée
S’abîme le tendre et le violet
De nos candeurs à l’abri de l’arbre ombragé
Je vois monter l’excellence de l’aube
Sa grâce, ses ourlets qui enrobent
Le présent, le temps, le firmament
Touche ; oui touche ma peau
Par hasard, par violence, par faiblesse
En tremblant ou dans un dernier sursaut
Tangue l’absence d’un rien, à jamais, enfin
J’ai en moi ce plus inutile ou la sagesse
De croire en l’éternel d’un probable espoir