Traquant dans des zones sombres. Les reliquats d’un temps dissolu. Ombre factice aux reliefs biscornus. Dans le temple de nos pensées posthumes. Se cache sous le masque d’une nymphe d’amertume. Cette pensée subtile et fortuite. Qui aurait pu être sublime et gratuite. Si les soubresauts du passé étaient restés sacrés. Que nous fûmes heureux et vertueux. Vaquant dans une vague d’absolu. Éloignés de ce frère oublié et inconnu. Sur le satin de nos intemporels festins. Avec cette sensation inhabituelle. De se sentir fort et fragile à la fois. Quand raisonne l’immortelle ritournelle. Du chaos, de ses vertiges, de nos désaccords. Simplement falsifiés ou profondément écorchés. Las à se morfondre dans un vide embrasé. Hors du champ de nos impossibles lois. Je pense à toi, je pense à moi. M’appuyant sur la pierre qui nous relie à hier. Et, je sais que ce lien est à jamais sans lendemain.
Lire la suiteJe m’adresse à tes soleils incandescents. A ces aurores de nos petits matins. Quand fondait le miel brûlant. Transgressant les limites sans fin. De courses folles parmi les vergers et les blés. Et, je pense à cette frénésie. Au rythme de notre passion. Je m’émeus de cette hérésie. Oui, j’ai eu cette vision. Un brin frelatée, totalement exagérée. Venant remuer tant d’exaspération. Toi, qui parlais de soumission. En psalmodiant les vertiges de notre dépendance. Aux errances capricieuses de l’enfance. Oui, j’ai eu cette vision. Comme une rédemption.
Je te lasse et je m’enlace. Je m’égare sur des chemins d’infertilité. En errant avec tant d’aisance et de facilité. Afin que tu viennes approuver. Ce sens inné de ne pas savoir s’abandonner. A l’impuissance d’un vent énamouré. Scarifiant violemment nos visages burinés. Oui, j’ai eu cette étrange faiblesse. En forme outragée d’impolitesse. D’espérer de toi une caresse. Venant heurter mes grelots de paresse. Cette bougresse parasite de mes forteresses. Plantées sur mes plaines d’indélicatesses. Ces diablesses dépourvues de tant de noblesse.
Je pense à tous ces envieux. Blêmissant devant l’instant merveilleux. Animés par le désir impérieux. De transfigurer leur univers nébuleux. Par un océan orageux et infectieux. Comme si transmettre les rendaient valeureux. Je pense à nous deux. J’exhale du brumeux. Le capiteux et le fougueux. Pour franchir audacieux. Les palissades d’un bonheur à deux. Et, t’offrir un totem doré. Ce talisman sucré et ouvragé. Habillé du symbole de prospérité. Venant parmi le noir de nos soirs conjurer. L’appel sombre et lancinant. De nos spectres s’apostrophant.
Lire la suiteA l’unisson de nos frissons. Tressaille le silence impudent. De nos faiblesses passionnelles. Ces frémissements intenses. Qui chassent la pénombre. Quand frissonne une aube se levant. Nous irons chantant des ritournelles. Sur le terreau de nos heures sombres. Alors que danseront des lucioles familières. Sur les frimas d’humeurs passagères. Dans la clameur d’ouragans s’évaporant. Et, nous deviendrons des papillons s’envolant. Dans le firmament d’un jour s’évanouissant.
Lire la suite
Tout juste sortis des ourlets des intempéries. J’allais sur des mers rocailleuses aux ciels abscons. Parlant à deux goélands des grands mystères mystiques. En ces temps vertigineux et si souvent oniriques. Nous vivions nos dérives, inattentifs à notre conspiration en réunion. Je leur lisais du Baudelaire, ils caquetaient, le bec en l’air.
Nous nous disions mélancoliques. Mutants et pacifiques. On se retrouvait sous un parapluie à l’abri de la pluie. Jouant aux osselets avec des vertèbres de requins. Pariant des coquillages sur la table d’un casino de plage. On se saoulait avant de gerber sur le sable fin. C’étaient des petits riens venus enrichir notre quotidien.
Brisant nos chaînes morales. Plus forts que moi à l’orale. Les goélands récitaient du Rimbaud. A grands coups d’ailes dans le dos. Nous étions nostalgiques de nos fêlures existentielles. En contemplant nos tatouages intemporels. J’étais fier d’une sirène aux couleurs délavées. Qu’ils reluquaient sur un mollet à la peau fripée.
Nous faisons des concours de mémoire. Je déclamais les poèmes saturniens. Verlaine répondait un goéland taquin. Nos précipices mêlaient l’aube et le soir. Nos abysses étaient à multiples tiroirs. J’escaladais des cascades de glace. Avec un piolet aux dents salaces. Devant des goélands faisant des caprices. Et tombant amoureux d’une actrice.
En contemplant un étang mort avec des mannequins. Tous en transit et récemment évadés d’un magasin. Je m’accrochais à mes poèmes saturniens. Comme un désespéré, un mort de faim. Seul dans cet impasse, il me restait à faire face. A ma mélancolie, un chrysanthème en boutonnière à ma nostalgie.
Lire la suiteJe vis, je maudis. Le temps irrévérencieux de nos adieux. Sur le quai d’une gare au hasard. De nos palabres pour comprendre le monde, le faire et le défaire. Tout en frayant avec les avatars de nos cimetières. Dans l’allégresse d’une procession sans compromission. Sur le platine de nos désaccords miséricordieux. Quand dans la cacophonie ubuesque de nos frémissements gigantesques. Tanguent les radeaux noirs de nos ragots.
Vieux ou jeunes, vulnérables ou incontrôlables. Mélomanes d’une vie sans accord. Épouvantables voire même capricieux. Vibrent ces mots captifs de nos détresses passagères. Hors du champ des probabilités vulgaires. De se tromper puis de déchirer le parchemin gravé. Avec nos initiales nuptiales. Endormi au fond d’un tiroir gris. Dans une cave où l’oubli est infini. Alors que se fige une myriade d’étoiles polaires.
Je vis, je maudis. Les allées infusées d’un automne parfait. Fières et altières. Se courbant sous l’ouragan. Jouant avec le vent et ses boniments. Propageant leurs feuilles mortes en s’endormant. Comme des messagères de soirs courts et amers. Quand l’olivier a oublié les ciels de juillet. Quand nos étés sont juste carbonisés. Alors que nos doigts se contractent sous un froid. Absolu et résolu à imposer sa loi.
Présente et envahissante. Sans foi, atrocement fallacieuse. Qui voudrait sculpter un imaginaire déformé. Où il n’y aurait que la souffrance de gracieuse. Mais, quoi qu’il advienne ou survienne. Quand les pleurs se veulent enjôleurs. Et aboutissent à enjoliver nos erreurs. Se dresse le temple d’un idéal étriqué. Il fut, il a été. Un soleil partagé et oublié. Alors que s’abat le rideau d’un spectacle raté. Le temps irrévérencieux de nos adieux.
Lire la suiteThis site is protected by wp-copyrightpro.com
This function has been disabled for Gothique-et-Romantique.