Partir en étant nu
Face au miroir têtu
D’un rêve qui fut
J’explore ce temps
Le moment d’un instant
Impalpable et confus
Où se cache l’absolu ?
Ce détail infinitésimal
Au caprice animal
Ma rancune, mes lacunes
Qui se fondent sur la lune
Ses grands lacs de pierres
Son infini sans cimetière
Aucun lieu pour pleurer
Que le droit de s’apitoyer
Pour un nouveau départ
Sur le quai d’une gare
Un soir ou un matin
Aux limites d’une fin ?
Partir en étant nu
Face au miroir têtu
D’un rêve qui fut
J’entends son écho
Loin, tout là-haut
Sans parvenir à lui répondre
Alors que nos âmes se mettent à fondre
Par solitude dans l’absence
D’un temps sans consistance
L’ennui et ses abîmes
Qui nous use, nous abîmes
J’entends ses clapotements
Certains disent ses rugissements
Je les sais intuitifs
Je les ressens excessifs
Ils bénissent mes fantômes
En se réunissant sous le dôme
De nos panthéons falots
Nos vestiges immémoriaux
Pour un nouveau départ
Sur le quai d’une gare
Un soir ou un matin
Aux limites d’une fin ?
Lire la suiteUn éblouissement
Une variation sur le firmament
L’éruption d’un volcan
Le crépuscule arrivant
Un essoufflement
Un éparpillement
Des papillons s’envolant
Au dernier instant
La peur les prenant
Leur tremblement
Notre rapprochement
En sentant, en voyant
Et en respirant
L’air se raréfiant
J’entends
Nos cœurs s’affolant
Devant
La lave s’écoulant
Des flancs du volcan
Se répandant en brûlant
Sur un sol s’asséchant
Où iront nos murmures lénifiants
S’embrasant au couchant
Sur l’oreiller d’un soleil s’endormant ?
Je ressens
Nos illusions s’abîmant
Nos erreurs caricaturant
Un présent
Le notre, tout juste larmoyant
Il est là, balbutiant
Dépendant de l’hystérie du volcan
Ce cratère versatile explosant
Comme un vertige traumatisant
Le sel de nos êtres sans repère
Notre terre n’est qu’imaginaire
Un éblouissement
Une variation sur le firmament
Comme l’éruption d’un volcan
Lire la suiteIl y a au pied du vieil arbre
Les larmes de nos amours meurtris
Ces courants durs comme du marbre
Parcourant le sol flétri
Là où nous allions piétiner
Le blé de nos pas aimants
Ce temps où tout n’était qu’été
Ne savant pas que viendra le vent
Puis les pleurs et les rancœurs
Dans les glaces d’un paradis qui se meurt
Je frémis, je me blottis
Dans l’invisible immobile
Qui pend au bout de ce fil
Mes doigts l’effleurent
Ils parlent à mon cœur
D’hier, d’autrefois
Lorsque toi et moi
Nous étions de marbre
Et tendres au pied du vieil arbre
Je sais, oui je sais, que c’est abstrait
De sculpter les remords avec le passé
Il s’est perdu
Nous laissant nus
Je frémis, je me blottis
Dans cette paralysie
Qui me porte, m’emporte
J’en ai entrouvert la porte
Pour faire semblant
Pour rappeler le vent
C’est stupide, nous avions essayé
Sans parvenir à se réapprivoiser
Un combat perdu
Une lutte sans vue
Il me reste des confettis
Des riens sans vie
Je frémis, je me blottis…
Lire la suiteL’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier rien d’humanité
J’entends le bruit des cloches
Pour qui sonne le glas ?
Pour des êtres beaux ou moches ?
Tout cela à petits pas
Tremble le sort funeste
De nos tendresses modestes
Ce calice d’impuretés
Que l’on boit à gorgées
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier zeste d’humanité
J’ai ce froid qui m’environne
Le cri d’une peur qui résonne
Où s’évapore l’eau amère
Dans des puits de misère ?
Mes déserts sont remplis de nuits
D’ombres de mélancolie et d’ennui
Leurs corps s’habillent du magma
D’un avenir noir et ingrat
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier rien d’humanité
Derrière les sommets bleutés
Se propagent les failles de l’abîme
A nos pieds inexpérimentés
Le vide et beaucoup de frime
Je te parle de ce destin
Au milieu de notre festin
Par cruauté, par malice
Ainsi se forment les cicatrices
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier zeste d’humanité
Depuis le haut du toboggan
Avant d’entamer le mouvement
De glisser, de s’abandonner
Dans la lente perversité
De croire à une fin heureuse
Téméraire et merveilleuse
Sur la pierre et le roc
J’en ai entendu le choc
L’oubli, toujours, l’oubli
Comme une fatalité
Comme une envie
Un dernier rien d’humanité
Nous irons faucher les blés
Ramasser les pissenlits fanés
Préparer nos mets sur un brasier
Flamboyant au milieu d’un champ
O vent tempétueux et charmant
Tu me tends des bras envoûtants
Je ressens tes appels, tes tourments
Toi impalpable et infidèle, tu me mens
Lire la suiteIl n’y a pas lieu
De fermer les yeux
D’attendre la nuit
Ses nuages de pluie
L’eau qui ruisselle
Pleure,s’amoncelle
Eau sublime
Notre abîme
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Nos corps fiévreux
Nos rêves tempétueux
Où irons nous
Sur le tableau fou ?
Ses couleurs, ses peurs
Nous ivres de bonheur
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Face à l’inaccessible
Ce fragile impossible
Ses spasmes, son cœur
Sont une suite de fadeurs
Excessive fut sa rime
Imaginaire sera son estime
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Devant le tableau noir
Ses mots sans espoir
Qui ne portent rien
Juste le début de la fin
Surestimée et inassouvie
Où s’arrêtera notre vie ?
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Quand tu t’assoupis
Presque groggy
Un zeste de faiblesse
Un acte de diablesse
Poétesse divine
Notre héroïne
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Face au vent
Il reste le temps
Pour dessiner
Un avenir tracé
Son corps exceptionnel
Ses humeurs irréelles
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Même demain
Quand prendra fin
La cadence du silence
Son aisance, sa dépendance
Fertile à l’imaginaire
Je vogue sur la mer
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Je vogue sur la mer
Il n’y a pas lieu
De fermer les yeux
Je vogue sur la mer
Si loin de la terre
Je vogue sur la mer
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