Un obstacle, une barrière
Une frontière
Une ligne abstraite, inconnue
Civile ou absolue ?
Enjamber, déranger
Étrangement, s’interroger ?
Une ligne tracée dans un désert
Pour étouffer l’atmosphère
Freiner toute progression
Faire naître une obsession
Une sorte de tabou qui rend fou
Déambulant en tenant debout
Ce vertige envahissant
Passif et vieillissant
Un obstacle, une barrière
Une frontière
Marchant comme un zombie
Pleurant des larmes rougies
Avec pour effet d’entraver
Toute forme de volonté
Il est l’alpha et l’oméga
D’une présence là
Pour arrêter, dire non
En ne parlant qu’en son nom
Un symbole qui caracole
Sur une idée folle
Être rien et tout à la fois
Être une religion, une loi
Un obstacle, une barrière
Une frontière
Qui habitent dans la tête
Leur salon, leur lieu de fête
A chaque heure du jour, de la nuit
Venant transfigurer l’ennui
Ou sublimer le vaste débat
Sur hier qui fut triste et las
Avant que demain ne se dresse
Dans l’espoir que rien ne s’affaisse
Tout ne restera pas morose
Pousseront quelques roses
Au-delà de l’obstacle, d’une barrière
D’une frontière
Lire la suiteUn vent marin balayant le matin
Une senteur avec un parfum d’ailleurs
S’élève un soleil frugal et mutin
Ferraillant contre la nuit et ses terreurs
Où puis-je me réfugier ?
Dans un grand champ de blé ?
Pour voire danser puis tournoyer
Des épis unis et entremêlés ?
J’attends cet instant en l’imaginant
D’un projet grotesque et intriguant
Mon imaginaire en bandoulière
Ce caractère primaire et grégaire
Je m’égare par joie et par pudeur
Dans ce projet rempli de candeur
Je m’y prélasse virtuellement
M’en délectant puissamment
Qu’il est heureux d’avoir faim
En son paradis et ses bouts de riens
Je lui prends la main
Dans une fuite sans fin
Esclave de ses humeurs
Les miennes sans heurt
Ainsi s’est construit
Une errance infinie
Lire la suiteUne vague de nostalgie
Sur une vague d’ennui
S’étire le tapis d’une nuit
Sous le soleil d’une bougie
Presque éveillé, presque endormi
Sans force, ni envie
Vogue mon esprit
Libre et fécond
S’évade, tourne en rond
Dans le bal irrémédiable
D’une faim insatiable
Nos lèvres qui murmurent
Des phrases contre les murs
Leurs vides, leurs silences
Qui pénètrent dans la danse
Jusqu’au bout de la fatigue
Ces vagues qui martyrisent nos digues
Ces forces qui nous habitent
Je t’en parle, je m’agite
Inutilement, stupidement
Je dirai irrémédiablement
Où s’échoueront ces navires ?
Un été en passe de s’assombrir ?
Je porte cette idée
Cette fatalité ?
Elle se glisse, rampe
De ses ondulations lentes
Mûrissant comme un fruit
Comme une vague de nostalgie
Sur une vague d’ennui
S’étire le tapis d’une nuit
Sous le soleil d’une bougie
Presque éveillé, presque endormi
Sans force, ni envie
Vogue mon esprit
Il ne fut qu’un cri
Jeté au vent
Lire la suiteAu bout du couloir
M’attendent le vide, le néant
Ceux de tous les soirs
Ce silence que j’entends
Qui me répond et trace
Les sillons d’une solitude
Ce totem que j’embrasse
Comme une forme d’habitude
Habillée d’une relative fortune
Cet or que m’offre la lune
Avec ses reflets dans le miroir
Où mon âme se perd, s’égare
Elle a oublié les signes d’espoir
N’a plus le moindre regard
Sur les cicatrices du passé
Ces talismans enchantés
Que nous avons sacralisés
Dis-moi tes vérités, tes fautes
Plus hautes, plus fortes
Que cette force qui nous chapeaute
J’ai ce doute qui m’illumine
Dans cette errance qui me mine
Au bout du couloir
M’attendent le vide, le néant
Ceux de tous les soirs
Ce silence que j’entends
Je susurre à l’oreille du temps
Des mots improbables ou lénifiants
Donnant à mes diables une face
Acceptable aux rictus qui agacent
Par jeu, par provocation ?
Siècle après siècle dans l’approximation
Je déambule comme un funambule
Dans le labyrinthe au bout d’un pendule
Fantôme désespéré ou cabossé
Aux pas furtifs et effacés
J’ai fait de l’oubli mon habit
J’ai donné à la nuit de mes ennuis
Une gamelle remplie de caviar
Offerte aux loups de mes cauchemars
J’entends leurs rugissements, leur plaisir
Cet instant unique où je peux frémir
T’inventer, te parler, te draper
De cette solitude que je revêts
Pour te conquérir, spectre de mes rêves
Être impulsif, cachottier, toi qui t’élèves
Au-dessus de mes nuits et les transcende
Avant que l’aurore ne se lève et me fende
Au bout du couloir
M’attendent le vide, le néant
Ceux de tous les soirs
Ce silence que j’entends
Lire la suitePartir en étant nu
Face au miroir têtu
D’un rêve qui fut
J’explore ce temps
Le moment d’un instant
Impalpable et confus
Où se cache l’absolu ?
Ce détail infinitésimal
Au caprice animal
Ma rancune, mes lacunes
Qui se fondent sur la lune
Ses grands lacs de pierres
Son infini sans cimetière
Aucun lieu pour pleurer
Que le droit de s’apitoyer
Pour un nouveau départ
Sur le quai d’une gare
Un soir ou un matin
Aux limites d’une fin ?
Partir en étant nu
Face au miroir têtu
D’un rêve qui fut
J’entends son écho
Loin, tout là-haut
Sans parvenir à lui répondre
Alors que nos âmes se mettent à fondre
Par solitude dans l’absence
D’un temps sans consistance
L’ennui et ses abîmes
Qui nous use, nous abîmes
J’entends ses clapotements
Certains disent ses rugissements
Je les sais intuitifs
Je les ressens excessifs
Ils bénissent mes fantômes
En se réunissant sous le dôme
De nos panthéons falots
Nos vestiges immémoriaux
Pour un nouveau départ
Sur le quai d’une gare
Un soir ou un matin
Aux limites d’une fin ?
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