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gothique et romantique

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Humanité

Publié le 2 Juil 2019 | Aucun commentaire

Détresse avec des lettres capitales. Faiblesse avec des humeurs animales. Je lèche tes humilités capricieuses. Pour les rendre braves et tumultueuses. Dans les corridors de torrents flamboyants. Aux lames d’argent, cisaillant le firmament. D’un ciel exotique et historique. Nos ombres taguées, nos armes abandonnées. Parmi le sable et les sels de nos déserts. Quand sur le cristallin se reflète la pierre. Brûlante de s’exposer au soleil. Parle-moi des images que tu vois.

Moi, l’aveugle des passions qui t’émerveillent. Sont-elles présentes ou irréelles ? J’entends les portes qui claquent. Toutes faites de bois et de fer. Un immense chaos jeté dans une flaque. Hier ou peut-être demain ? Brutalement avec un amour monstre de tout détruire. Gratuitement car nos virginités sont intolérantes. Asphyxiantes, elles ont fait du rien leur postérité. Aide-moi à comprendre cette tendresse sophistiquée. Fuir la diabolisation de l’inutile et plus encore. Il restera le miel sur nos corps. De leurs mots suaves. Cette saveur extrême de nos nuits slaves.

Au bord du Danube un été d’août. Ou à une autre époque. Depuis si longtemps nos visions sont périmées. Hors du temps, vide et sans époque. Et, je suis le clone de nos histoires évanescentes. Celles que l’on ressort quand on s’ennuie. Souvent tu me le dis quand tu souris. Si peu, lorsque s’installe une mélancolie ambiante. Ces soirs où gronde l’orage. Ces nuits où gronde la rage. De renier ce que l’on a été. Par vice, par inutilité, pour provoquer. Le bronze et l’or de nos impossibilités. Je sais que nous sommes fragiles. Devrais-je l’accepter. Il est bien trop tard pour tout banaliser.

Le futur dans une boule de cristal. Les diamants de conquistadors du Népal. Jusqu’en haut de sommets arides. Où l’éternité s’émiette en flocons de neige. Intrépide, je foule ces tapis capiteux par l’imagination. Sur le sol, tu rédiges un arpège. Je piétine ces plaines avec précipitation. Nos courses folles m’affolent. Encore et encore. J’ose plaider la rhétorique de nos hystéries. La transmission de toutes nos hérésies. Je n’ai pas de mots pour commencer. Juste quelques idées, quelques frénésies. Qui bout à bout ne forment pas un tout. Mais forgent le creuset de notre humanité.

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Le rêve

Publié le 25 Juin 2019 | Aucun commentaire

Il était une fois comme dans les livres d’autrefois. Des marionnettes pendues au bout de fils. Couvertes de poussières avec des yeux exorbités. Il y avait aussi le silence, ses méandres invisibles. Où parfois s’égarent le soir des souvenirs blafards. Inaccessibles avec des larmes desséchées. Sur des masques colorés et rares. Leurs joues rouges comme pour rappeler de façon exagérée. Des sourires emblématiques et avérés. Dans un bonheur total et parfait. Mais, il y a ce silence étouffant et glacé. Dans lequel se perd comme dans un cauchemar. Un rêve. Il s’abîme dans le labyrinthe aux murs de nénuphars. Jaunes posés sur l’eau liquoreuse d’une mare. Il en a bu le nectar. Vertigineux et visqueux comme un têtard. En addiction avec l’unique vérité. Enfant d’une dérive aphrodisiaque. Elle avait le goût de l’ammoniaque. Avant de s’effondrer d’ivresse et de fatalité. Le rêve. S’est frayé un chemin entre des blés tortueux. A chaque mouvement, il hoquetait. Une sorte de refrain à cette progression vers  le destin. Vertueux de la postérité scellée dans une pierre gravée. Posée au cœur d’un village du moyen-âge. Sous le regard de marionnettes pendues au bout de fils. Couvertes de poussières avec des yeux exorbités. Il y avait aussi des spectres fatalistes, de gais lurons. Conjuguant le passé et le présent avec des jurons. Ainsi, il était une fois comme dans les livres d’autrefois. Des bouts de miettes, des bouts de rien. Toutes ces choses qui ont été aperçues. Dans le viseur intrusif d’une longue vue. Le rêve. Avec ses excès, ses dérives, ses accents impertinents. Pour en capter ses vérités, ses outrances. Tant qu’il en sera encore temps. Comme çà et juste là. Perdre le sens du sens. Exhumer son essence. De ses humeurs, de ses rumeurs. Accrochées au pic d’une branche. Quand aura été aboli le temps de l’innocence. Et que tout ne sera plus que rêve.

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Les couleurs grises

Publié le 19 Juin 2019 | Aucun commentaire

Je nargue cet avenir présenté comme le baume de nos plaies. Ce demain qui serait mieux que des océans de nostalgie. Alors que des clowns porteront de beaux habits. Joueront des pantomimes en faisant des pieds de nez. Comme si la magie de l’instant n’avait jamais opéré. Puis je m’endormirais sur des oreillers de pierres. Aux couleurs grises rappelant un passé meilleur. Moi l’esclave démodé d’un temps sans manière. Écrivant au microscope des lettres capitales. Pour des fantômes incertains et analphabètes. Ces bêtes aux humeurs animales, ces crevettes charmant des crotales. Et, je succomberais à l’intemporel de nos souvenirs inanimés. En rappelant au sort son absence de compromis. Lui susurrant à l’oreille ses fuites inutiles. Comme s’il n’était qu’irresponsable et futile. Il me répondra par une arabesque de fatalité. Avant de s’évaporer dans des chimères colorées. Tant de fois il m’a fait miroiter ce reflet inachevé. Je le sais mais ne parviens pas à m’en détacher. Il le nomme infini, je le surnomme mélancolie.

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Les artistes ont quitté la scène

Publié le 13 Juin 2019 | Aucun commentaire

Nostalgique un jour ou une nuit, je ne sais plus. Je t’avoue que je ne me rappelle plus. Solitaire et insatisfait en immersion parmi cet absolu. Dans une quelconque ruelle au sol balayé par le souffle d’une ritournelle. Toi et moi psalmodiant des textes froids. Tournants dans le cercle glacé de notre profonde mélancolie. Nous sommes allés une nouvelle une fois. Vers le mausolée des spectres d’autrefois. Ainsi accouplés à ces variations d’ivresse. Où nos tendresses étaient d’une infinie tristesse. Pendant que notre naïveté scintillait en paillettes de futilité. Dans nos yeux attendris et émerveillés. Rappelle-moi le pourquoi de toutes ces choses. Les vibrations de nos respirations. Les transitions de nos cœurs virtuoses. Chœurs envoutant les voutes de nos cathédrales. Faut-il encore que je te parle ? De nos rires, de nos pauses théâtrales ? Nous les avons tant partagés. Nous pouvons maintenant les épargner. Comme des radins si proches de la fin. Je sens venir un vent glacial. Chargé d’une nostalgie abyssale. Il en est ainsi de notre destin. Vertical. Quand les artistes quittent la scène. Quand le silence ne cache plus sa peine. Dans une nuit noire et blême. Portée par les derniers vers d’un poème. Je caresse alors le dédain de ce sinistre dessein. Afin de me noyer dans l’alcool irisé de son venin.

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D’hier

Publié le 5 Juin 2019 | Aucun commentaire

Hier. Dans l’alcôve d’une vie entière. D’hier. Sans souvenir, sans bannière. A aimer, à conduire à la guerre. Là, statique sous les ouragans. A prendre les claques du vent. Par rancune, par désenchantement. En attente de rien, du firmament. Ainsi, vide et pétrifié. Par fatalité ou par immoralité. Sans chercher à analyser. Le faux, l’impossible et le vrai. Fauché par une vie pétrifiée. S’en va la horde mélancolique. Des loups, de poux hystériques. Ravissant le suintement colérique. Des tempêtes d’un passé onirique. Où tout semblait féérique. Dans la farandole d’un imaginaire mélancolique. Gravé sur un mur de coquillages. Avec des brides de radotages. Pour répéter et enjoliver les outrages. D’un passé repus de faire du partage. Un logiciel de souvenirs en images. Belles et insensibles aux outrages. D’hier.

Quand dans l’alcôve d’une vie entière. D’hier. Les fleurs n’étaient que des sorcières. Grimées pour cacher leur misère. Derrière des dentelles vulgaires. Se prenant pour les sirènes de la mer. Charmant des marins centenaires. Dans un ciel chargé d’éclairs. Là statiques sous les ouragans. Leurs visages tristes et envoutants. Par l’usure de l’instant et du temps. Oubliant qui ils étaient auparavant. Ne cherchant plus l’immortalité. Ni la prospérité de l’épanouissement. Enfants d’un passé oppressant. Parcouru des failles de l’éternité. Et, rongés par l’obscénité de leur fatalité. Plantée en haut de pics. Pour crever le flan de baleines alcooliques. Fruits de leurs imaginations frénétiques. Quand tout semblait féérique. Dans la farandole d’un imaginaire mélancolique. Ce bien précieux échoué lors d’un naufrage. Sur les rives noires d’un rivage. D’hier.

Quand dans l’alcôve d’une vie entière. D’hier. S’effritent les parcelles d’écailles de misère. Des étincelles d’étoiles réduites en poussière. Dans le calice d’une vie aux langueurs crépusculaires. A prendre les claques du vent. Par rancune ou par désenchantement. Dans le tremblement d’un mystère. Irradiant. D’hier. Accroché avec les mains et les dents. Dans le corps et l’esprit tout le temps. Désespérant et omniprésent. Et, plus encore, toujours animé. Par le poids d’une forme de vérité. Et, si c’était vrai ? Avant mieux que maintenant. Pourtant le présent est un temps du passé. Se putréfiant parmi les autres dans le fumier. De tant de souvenirs concassés. Appartenant à hier. Sa globalité, sa générosité, instantanée et lyophilisée. A boire dans la coupe d’un temps abandonné. Comme lait de la fatalité. D’hier. Dans la farandole d’un imaginaire mélancolique. Gravé sur un mur de coquillages. Diaboliques et sans chair. En raison de leur grand âge. Que reste-t-il d’hier ? Quand dans l’alcôve d’une vie entière. D’hier. S’effritent les parcelles d’écailles de misère. Des étincelles d’étoiles réduites en poussière.

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Carte postale

Publié le 29 Mai 2019 | Aucun commentaire

Je cajole les mots qui caracolent en farandole sur les ecchymoses de nos apostrophes molles. Ces contusions de l’âme vulgaires et imaginaires. Baignant dans le liquide amniotique de nos fulgurances. Fragrances de tant d’humeurs emblématiques. Pachydermes de corail au bord d’un atoll nostalgique. De nos courses folles sur ses rives évolutives. De noir le soir, de rouge sang le reste du temps. Une vision de carte postale pour rêveur citadin. Là où portent nos pas dans la féérie d’un bruit sans fin.

J’écoute le marteau piqueur, les grincements d’amortisseurs. Ces frères de labeur, ces sœurs d’apesanteur. Parmi l’espace tentaculaire d’une réduction imaginaire. Concevoir l’immense et l’intense en mètres carrés. Frétiller, s’émouvoir en grimpant sur une échelle de paille. Désireuse à tout instant de révéler ses failles. Dans un corridor de vertiges, parmi leurs filets et leurs mailles.  Parle à ce cœur ouvert à toute rationalité. Avec ses plus et ses moins en fraction d’inégalité.

Il se dit mélancolique teinté de lassitude. Il se veut nostalgique dans ses inexactitudes. Dessinant la trame du passé avec un pic à feu. Sur les braises de nos tempêtes éphémères. Elles brûlent dans un calice vertueux. S’enlacent en sacralisant le présent. Mentant ou cherchant à faire semblant ? Amer, j’entends les grelots du vent. Ces râles d’un volcan agonisant. Sur une terre de sel et de pierres. De noir le soir, de rouge sang le reste du temps. Un cœur aux pulsations lentes. Battant dans une ritournelle entêtante.

Dans tes mains pousseront les primevères du printemps. En métaphore à nos oraisons crépusculaires. Comme le symbole de nos vertus perdues. Hier quand marionnettes nous tournoyons en rond. Sur la roue d’une infortune cavalière. Elle nous avait charmés avec des colifichets. Obnubilés par tant de prospérité. Nous avons été floués. C’est ainsi mais il le fallait. Portant notre attirance vers de la prudence. Il nous reste si peu à tous les deux. Aussi, je cajole les mots qui caracolent en farandole sur les ecchymoses de nos apostrophes molles.

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