Oubliés
Dans le regard de l’immature, l’éternel dort
Du bout de ses ailes fugace, volage, électrisé
Survolant les extrêmes de coquillages bleutés
Les cieux plissés d’un cristal aux reflets d’or
Sans appel, dans la tourmente de nos maux
Je crie, je m’emporte dans le parjure extrême
De courir après l’inutile, d’être juste trop haut
Sur l’échelle de l’exaspération vibrant elle même
De nos frissons terrifiants et unanimement effacés
Dis-moi où hier nous sommes allés nous oublier ?
Lire la suiteUtopie
Utopie de mes cauchemars aux couleurs vermeilles
Dans l’écrin intemporel de mes humeurs sans appel
S’endormant sur des lacs immatures où l’éternel
Se berce de sensations immatérielles et fraternelles
J’entends leurs rumeurs dans la somnolence d’un ciel
Aux abords coupant lorsque mon cœur devient fusionnel
Aux hivers neigeux, mélancoliques de ces abandons usuels
Je croiserai ton regard, toucherai tes doigts, lécherai le miel
D’une vague pénétrante, s’écrasant sur les fleurs d’une tonnelle
Où copulent nos expressions arrogantes quand l’utopie nous unit
Et que fleurissent les cauchemars immatures d’une nuit transie
Je pleure l’instant présent amputé des viscères de ce vieux rappel
J’implore le moment d’être vif, réincarné dans ce qui fut notre vie
Parmi l’écrin intemporel de mes cauchemars et de leurs utopies
Je m’endors et succombe à l’esprit de nos unions extra sensorielles
Elles rugissent, frémissent lorsque se déploient nos bras, nos ailes
Regarde l’abrupt de cette falaise, en bas le vide, là-bas le ciel
Dormons, rêvons jusqu’à l’extrême de ces impertinences caractérielles
Il en est ainsi comme un fruit rempli des enzymes de notre ennui
Fragile, presque pourri, tentateur de ce goût sucré qui nous envahit
J’étire la langueur de nos attentes dans un fil inactif et rebelle
Alors que se dessinent des visions inexpressives et immatérielles
Ouvre, saisit l’écrin intemporel de nos humeurs sans appel
Elles sont les utopies de nos cauchemars aux couleurs vermeilles
Lire la suiteÉtrangeté
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Par ces matins crépusculaires et givrés
Lorsque nos corps tremblent enfiévrés
Sur des terres humides et désaffectées
J’ai l’impertinence de contempler l’été
De l’aimer pour sa flamboyance outragée
Lorsque le muguet se pare d’un noir bleuté
Et que nos tentations deviennent contrevérités
Alors ébouriffantes seront nos affectivités
Transies dans l’extase de pouvoir s’affirmer
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Quand le firmament devient électricité
Cette force qui articule nos excentricités
Tu es dans mes bras vive et électrocutée
Nous dansons sur un parterre d’émotivité
Nous dansons dans la distorsion contractée
De nos évanescences tristes et évaporées
Nées parmi les étoiles de nos sombres forêts
Là où vivent les loups qui lèchent nos plaies
J’entends leur appel dans un lointain tourmenté
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Quand embarbouillé, je frémis à l’idée
De te parler de passion et d’inhumanité
Les deux se fécondent corrosives et liées
Sur le pourtour de nos excavations exilées
Tes regards tristes et embués au sang dilué
Font frémir le bouillon d’une aisance délavée
J’en ai goûté le brouet aux devers écrémés
Tu sais mes faiblesses, mes bassesses programmées
Et l’attente de te lire dans l’étrangeté de tes pensées
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Quand le soleil noir se pare d’un rouge orangé
Lorsque les rivières de nos errances sont asséchées
Nous divaguons à cloche-pied en traversant des marais
Comme des pèlerins aux évasions vierges de piété
Ils sont les symboles de l’ennui, de l’infertilité
D’une crispation que je me plais à fertiliser
En secret dans le laboratoire aux baies vitrées
Là où s’abattent nos enfants, nos clones affirmés
Qui nous supplient lorsque nous allons les coucher
Parle-moi de l’étrangeté de tes pensées
Ce miel liquoreux et tourmenté, caramélisé
Dans le silence et l’abstinence de nos infirmités
Elles sont enflammées, piteuses, émerveillées
Elles sont pour toi et moi scellées à tout jamais
Lire la suitePerdues
Parmi les ombres qui se cachent dans le dédale de mon âme
Se mortifient les caricatures de ces temps joyeux et affables
Quand le coquelicot dans les champs fleurissait en flammes
Rouges sur l’aube naissante d’un matin triste et indomptable
Bleues sont les crépuscules de ces heures aux ourlets noirs
Là où rodent mes ombres perdues dans l’amertume d’un soir
Lire la suiteLes cicatrices prospères
J’aime l’évanescence des aurores lorsque s’évaporent
Sur le derme d’une forêt les lettres noires d’un soir
En vers ténébreux aux caractères impassibles et sans corps
Dans l’abondance inquisitrice et giboyeuse d’un espoir
Si proche d’un infini vertueux aux cicatrices prospères
Lorsque le combat s’achève sur le velours capiteux d’un matin
Vertigineux sont les précipices de nos vies passagères
En transhumance dans des déserts inexpressifs et alcalins
Où ondulent les souvenirs imaginatifs de nerfs à vif
Psalmodiant des textes anciens cloués sur le firmament
Alors que s’évapore le sens de raisonnements affirmatifs
Pendant que des soleils s’élèvent dans des ciels s’endormant
Lire la suiteLe tourbillon incessant
Alors que nous observions le tourbillon incessant
De nos prostrations devant l’éphémère rougeoyant
Nous vîmes des soleils écarlates, des nuits scélérates
Et l’encens incandescent de nos âmes de primates
Sculptées sur les parois d’un abîme sournois
Là où se forgent les éveils crépusculaires d’ombres fécondes
Moi au corps tentaculaire ! Toi hors du champ d’autrefois !
Quand se dressent des miroirs dans une flaque ronde
Tous menteurs, ils sont l’exception d’une confession sans reflet
Qui s’en vient chaparder à la postérité ses ors d’inhumanité
En gravant sur notre paume les sillons de nos infirmités
Que sont devenus les rictus des peuples enflammés ?
Lorsque souffle un vent extrême sur nos tendresses blêmes
Où se cachent les rebelles d’une incertaine virtualité ?
Quand s’abattent des nuées d’étourneaux qui blasphèment
Charmés par de vulgaires saltimbanques désincarnés
Mendiant en titubant et s’en allant tétanisés sous les merisiers
Plus fous ou plus loups, si puérilement vulgaires
Que ces excitations nécessaires qui nous exaspèrent
Je sais nos vertiges tremblements dans un ciel d’ouragan
Parmi l’éphémère caverneux d’un paroxysme éblouissant
Lire la suite