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gothique et romantique

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Cheminement

Publié le 27 Déc 2021 | Aucun commentaire

Ma mélancolie s’irradie au frontispice fédérateur

D’un ciel méticuleux zébré de bleues et de peurs

Qui s’exfiltrent entre mes doigts comme autrefois

Pourquoi les forêts giboyeuses sont-elles celles des rois ?

Oh toi ma loi, déesse endiablée, cardinale de mes bassesses

J’ai ces vertiges d’inattention, béquilles à mes faiblesses

Qui s’habillent des oripeaux de mes infirmités

Alors que s’évadent mes empreintes venues du passé

Je tremble, je m’assoupis, j’erre parmi cette nostalgie

Je gambade immature devant la nuit, ce soleil ébloui

Noir, absent, il est sans contrefaçon

Réside dans la poche de l’épouvantail sans raison

S’ébat dans le brouhaha du cheminement de mes pas

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Souvenirs

Publié le 19 Déc 2021 | Aucun commentaire

Tandis que nos corps à cris et à mort

Se répandaient en conjectures contre le sort

Et que tremblaient les lames s’affûtant

Sous la pierre d’un acier mordant

Tanguait le radeau immatériel

De nos passés corrompus et artificiels

Je goûtais encore sur la langue ce venin extasié

Celui que j’ai trop bu au point de l’aimer

Dis-moi où grandissent les lamas et les pumas ?

Que je puisse m’étendre là

A regarder le firmament se fendre, se nouer

Alors que s’illumineront les catacombes orangées

Dans le brouhaha du cheminement de nos pas

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Oublié

Publié le 12 Déc 2021 | Aucun commentaire

Oublié, expulsé, sans crier

Plus loin qu’imaginé, extasié

Pendant des nuits d’éternité

Sur un velours ébloui et bleuté

Tremblements sur nos entités

J’entends des vocalises endeuillées

Fredonnant des airs imaginés

Cours, cours, petit gibier

Nos cimetières vont te glorifier

Puis s’endormiront fatigués

Oublié, expulsé, sans crier

A foison, en fusion dans le creuset

Pierre philosophale érodée

Sur un tamis à mailles rouillées

Je saisis le corps, l’esprit, et

Le silence, son essence humidifiée

Dans la transhumance apeurée

Pleure, pleure, petit gibier

Nos labyrinthes vont te protéger

Puis t’emprisonneront rassasiés

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Maintenant

Publié le 5 Déc 2021 | Aucun commentaire

Je touche, je malaxe, je déplace

Je susurre, j’exprime, j’enlace

Le temps, l’instant, le vent

Tout le temps et maintenant

Je pense, j’exprime, j’annonce

Je dis, je ris, je prononce

Ton nom, ton prénom, le son

Sans exception, sans contrefaçon

Je faisais, je croyais, je pensais

Je pleurais, je succombais, je rêvais

Face au mur, sans être sûr, avec allure

Notre futur, cette caricature, si dure

Je dessine, je lambine, je câline

Je cuisine, j’enfarine, j’assassine

Nos espoirs, nos tentations, nos

Soirs, nos projections, nos copeaux

Je culpabilise, je joue, je matérialise

Je ridiculise, je loue, je centralise

L’art sans fard, le hasard si tard

Calamar en kevlar, polar sans oscar

Je suis, je survis, je m’enfuis

Je saisis, je m’ennuie, je subis

Le temps, l’instant, le vent

Tout le temps et maintenant

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Anéanti

Publié le 28 Nov 2021 | Aucun commentaire

Parle moi d’impudeur

Avec tes mots, ta candeur

Pour me rappeler nos insolences

Nos hésitations, nos offenses

Vulgaires et impalpables

Ces errances ineffaçables

Comment les oublier ?

Lorsque le ciel se teinte et

Se voile encore un peu plus

Je te parle de ce filtre diffus

Opaque sur nos lunes noires

L’obscurité cruelle d’un soir

Baromètre de notre témérité

Embrassant la fatalité maintenant

Devant quelques hiboux exaspérant

J’ai ce miel sur les lèvres

Ce soir s’élève cette fièvre

De nos corps chamarrés

De nos cœurs amarrés

A un ponton au bout d’un quai

Partons au loin obnubilés

Par l’espoir de si peu, de ce rien

Il est notre tout, notre destin

S’enivrant à l’alcool immature

De nos liens, de nos parjures

Un cadenas attaché sur un pont

Symbole d’éternité si frêle, si con

On a jeté la clé avec frénésie

Et, j’en ris, transis, anéanti

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Nos jours vénéneux

Publié le 21 Nov 2021 | Aucun commentaire

Un tango avec un lion ou une lionne

Une tendresse saccadée à bout de crocs

Tu es là statique alors que se façonne

Le temps infiniment tout là-haut

Et que les corbeaux de nos cieux noirs

Papotent sur les variations de nos désespoirs

Ils colportent le futile, nous jugent inutiles

Nous sommes des sots, arrogants et mystiques

Errant dans des couloirs sombres et magiques

Nos corps translucides glissent sur le parquet

Solitaires sont les expressions de notre fatalité

Accouplée à des instants inutiles et atrophiés

Il en est ainsi de la violence d’une virilité affadie

Nos riens transportent l’intensité de nos envies

Parle-moi pour éviter que celles-ci ne s’éteignent
Dresse-moi un état du passé coulant dans nos veines

Je crois que nos extrêmes ne sont pas une fin

Ils témoignent de ce que furent chaque matin

Des fleuves turbulents, des torrents impétueux

Reconnaître que ces instants étaient heureux

Je le peux dans le silence de nos jours vénéneux

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