Au sommet de l’échelle, il y a le vertige
Avant, il y a la lente ascension qui oblige
A revoir l’exception de l’instant, la peur
L’idée de s’accoquiner avec la terreur
Comme çà, inutilement, absolument ?
Comme çà par erreur ou acharnement ?
Pour exister, trembler, s’apeurer, être
Dans cet instant primaire qui fait paraître
Le temps irréel, intemporel, virtuel et
Transparent à l’instant pour respirer
L’air violent, cet instrument de la vie
Prolongée comme un autre acquis
J’entends le bruissement précis et ravi
Des poumons se relevant, s’extasiant
Pour renaître sous le souffle de l’instant
Sublime et affolant afin de poursuivre
La route infinie qu’il me reste à suivre
Durant la lente ascension qui oblige
A rejoindre le sommet de l’échelle et son vertige