Sur une paillasse il aime s’abreuver de fruits liquoreux
S’étendre dans une alcôve aux parfums venimeux
Attendre l’aube blanche en lui donnant un prénom
Faire de cet abandon l’extase d’une célébration
Aux dieux de l’imaginaire sans codes, ni raisons
Blancs et noirs sur l’échiquier d’une soumission
Il caresse le rêve insensible de cette apothéose
Une nuit parmi les évidences fragiles de la nuit
Ce triste alcool imbibant l’impavide virtuose
S’affaiblissant en accablant le soleil qui pâlit
Il s’invente des mondes à la lumière qui luit
Elle irradie la pénombre grise de ses labyrinthes
Où la nuit il abandonne ses peines et ses plaintes
Elles se répandent en larves funestes sur ses terres
Souillent le blé de ses espérances fécondes et amères
Alors que s’amplifient ses imperceptibles faiblesses
Lorsqu’il s’endort et qu’à jamais ses cris ne cessent