Sur ton visage, il y a les rondeurs de tes vouloirs. Sur ton visage, il y a les secrets de tes espoirs. Cachés dans le velours de tes brouillards. Cette façon triste de t’habiller d’ombres. Portant le poison de tes cafards. Courant en nombre. Derrière le voile de tes yeux. Amoureux ou malheureux ? Une ambiguïté que ta pause ne fait qu’attiser. Fragile, une sensation presque une déclaration. A vouloir te poser cette question. Que cache ton visage ? Le comprendre sans se méprendre. Évitant de commettre l’outrage. De violer tes secrets. Sur ta peau à l’encre blanche marquée. Courent ces ombres qui les révèlent. Avec cette violence d’être essentielles. Sur ton visage, il y a cette force de croire. Sur ton visage, il y a la faiblesse de ne pouvoir. Combler ce vide qui t’envahit. Tu as en tête ces mots qui le décrit. Un bien précieux. Heureux ou malheureux ? Cherchant sa raison dans ton intimité. Se laissant approcher pour t’aider, te protéger. Est-ce ton vouloir ? Une fin de non-recevoir ? Sur ton visage, il y a la pudeur de ne pas décevoir. Sur ton visage, il a une lutte que l’on peut apercevoir. Donnant une fausse vérité. Celle d’aimer la solitude. Ses silences, son abandon, ses platitudes. Ton corps qui fait la moue, tes yeux doux. Leurs larmes cachées ne pouvant couler. Les ombres qui ne font que les appeler. Jouant avec ton visage triste d’un Pierrot. Qui a perdu sa lune dans le caniveau. Il y a cette musique triste qui revient. Sauvant les apparences. A quoi tu penses ? Une question sans fin. Une chanteuse, la voix abimée. Raconte ton histoire périmée. Sur ton visage, il y a les cauchemars de tes soirs. Sur ton visage, il y a ton âme, son miroir. Un reflet en contre-jour dans tes yeux. Désespérés, langoureux. Rougis pour l’éternité.