Je pense au passé sans chercher à l’épargner. Par des mots subtils ou des remarques futiles. Qui pourfendraient l’instantané comme pour mieux le fracasser. Puis dans un champ de ruines l’émouvoir par des regrets. Devant un bouquet d’œillets s’étiolant sous le vent. Cette larme quand sur le quai les passagers se sont évaporés. Avec des baisers accrochés à des ombres oubliées. J’invoque la solitude comme le paravent. A ces émotions destructrices et castratrices. La violence de leurs effusions intemporelles. Ces bousculades forcément émotionnelles. Testaments des ravages de tant d’orages.