J’entends encore l’orchestre de nos mélodies chatoyantes. Dans une salle vide, quelques lumières orangées, les vapeurs océaniques de nos effusions et le murmure d’une nuit d’été. Je fends cette image alors que je pénètre plus avant dans le couloir. Je viens à ta rencontre. Tu le sais, tu m’as appelé. Comme c’est le cas depuis quelques soirs. Je tremble de te croiser. Saurais-je avoir les mots justes pour t’apitoyer ?
Il ne me reste que ça et pas plus. Faible et vulgaire je suis devenu. J’ai perdu les repères de nos folies partagées, la cacophonie de nos rires étouffés, la symbolique de nos mains nouées. Tes doigts plus petits se nichant dans la paume de ma main. Et, ce présent sans lendemain.