J’ai la mélancolie de croire aux abus des instants d’hier
Cherchant dans le blé du passé une ode fière et altière
M’emportant sur des vagues où s’évapore la transparence
De visages irréelles agrémentés d’usures d’invraisemblances
Il en est ainsi comme d’une ode joyeuse et inexpliquée
Fratricide quand copulent les gouttelettes de nostalgie
Parmi les immensités boisées où rodent les loups affamés
Humant l’air de sable aux grains virevoltant gais et ravis
Sous le soleil caniculaire de nos hivers crépusculaires
Ils sont en moi brûlants, vertes sont leurs arabesques
Bleutées et zébrées d’un arc en ciel dessinant une fresque
Je me pends, me suspends à ses courbes, glissant
Sur l’immense toboggan dans l’enivrement d’un enfant