Un train de nuit dans un champ de tournesols. Jaune et pluie sous l’orage pétrole. Sur nos visages noirs et nostalgiques. Le charbon d’haleurs féériques. D’un jardin de tungstène où nous irons divaguer. Puis nous poser sur des bancs d’acier. Après avoir volé à des pivoines délicates. Des senteurs importées par une frégate. J’en ressens leurs vapeurs et leurs odeurs. Ce miel sur mes lèvres ; sur mes doigts cette moiteur. Stérile et incongrue que mes rêves fabriquent. Je tracerai des écailles dans le ciel. Et nous foulerons cette mosaïque. Dans la chaleur torride de nos langueurs insipides. Fluides et conquérantes parmi les vagues et la brume. Découvrant d’autres mondes que l’écho exhume. Avant de les comparer aux tubercules. De nos soleils souterrains. Là où s’ébattent les funambules. De nos projets sans lendemain.