Sur le voile sombre, d’une clarté monotone. Tombent les larmes de l’automne. Inondant une terre sans soleil, prête à un hiver sans pareil. S’envole l’oiseau. Si loin, si beau. Partant pour d’autres lendemains. Apportant le rêve facile d’être porté par ses ailes graciles. Battant les maux du temps, brisant ses relents. Abandonnés au sol sans remords. Squelettes de vies fracassées par un quotidien mort. De soucis accumulés, jouant avec la culpabilité. Fécondant la pestilence. D’une lutte de chaque jour, mère de tant de souffrances. S’envole l’oiseau. Si loin, si beau. Par-delà les nuages barrant l’horizon. L’empêchant de se projeter vers des projets. Ne lui opposant que la médiocrité d’une fatalité. Dénoncée sans concession par la simple vision. D’une fuite vers un autre ailleurs. Peut-être pas meilleur. Mais, laissant encore à l’oiseau l’heure de choisir les terres de son bonheur.