Il y a parmi les ombres de nos soirs las
Des voûtes où les ombres glissent hagardes
Illuminées par des chandelles et leurs éclats
Allant éparpillées au bal de fées goguenardes
Elles peuplent la voie céleste de nos frustrations
J’ai sur la peau les marques de leurs délibérations
En parjure à cette époque triste et crépusculaire
Où nos âmes avaient la flamboyance d’une guerrière
Étripant les nuits noires de nos dérives sanguinaires
Elles furent irréelles, frétillantes en symbiose
Présentant l’âme rebelle d’un parterre de roses
J’irai demain encore m’étendre sur leurs pétales
Et lutter contre l’ultimatum qui s’en exhale
Être nous-mêmes conquérants et indolents
J’aime cette idée de lenteur exaspérante
Entre les bois d’une forêt bleue s’endormant
Parmi les tentacules de fourmis laborieuses
J’admire leur promiscuité pâle et enivrante
Au sort d’une destinée irrémédiable et pieuse
Faîte de tremblements, d’une vie sans faille
Je me débats face à ce soleil et ses broussailles
En cherchant la clairière d’où brament les cerfs
Cette grotte lumineuse où fut posée notre litière