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gothique et romantique

Les fantômes

Publié le 6 Juin 2018

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Ce soir dans l’alcôve d’une nuit. Sur le velours d’un temps enfui. Concubins de nos mutismes consentis. Nous dompterons nos peurs ressenties. Dans la froideur d’une adoption confuse. Et nous irons en écumant le firmament du présent. Avec la fragilité de nos âmes recluses. Vers les cryptes sombres d’un autre pays. En portant au vent l’oriflamme pétri et sali.

Un veilleur des temps anciens. Qui baillant aux corneilles. Dans la prostration d’un futur sans lendemain. Et, dans le tapage d’une plénitude éternelle. Deviendra l’ultime lien avec nos paresses sérieuses. Envoutant la confession curieuse. De nos mouvements lents et entraînants. J’en appellerai alors à tes mystères, à tes postures guerrières. Pour transfigurer cette fatalité assoupie. Qui fait de nous des imposteurs affaiblis.

Mais avant recueillons-nous sur ce qui fut. Une ivresse passive et entretenue. Lascive aux vicaires de nos tourments. Réactive aux caprices de nos ouragans. J’en implore le pardon. J’en désire la réunion. Dans le calice de nos êtres assoupis. Ce soir dans l’alcôve d’une nuit. Sur le velours d’un temps enfui. Je souffle sur l’écume transie. Dans le vœu d’un encens merveilleux. Envoyant à ton cœur et à tes cieux. Des mots transfigurés et endiablés.

Frappant ton corps encore et encore, toujours plus fort. Que les palpitations de notre désir enfiévré. Posé sur l’horizontal de notre présent vertical. Face à la paroi du vouloir et de l’abolir. Nos clivages, nos ravages incisifs à rugir. Je veux le furieux, je veux le capiteux. Comme un ordre, voire mieux. Plus exigeants que tes bras m’enserrant. Plus ardents que ton souffle me glaçant. Je me souviens de cet instant. Lent, prenant, envahissant. Autoritaire et arbitraire.

Il habite, respire en moi. Volatile et injurieux parfois. Libre tout en violant le présent avec courtoisie. Image de toi, tu es ainsi. A couteaux tirés dans l’instantané. Par réaction pour entretenir l’action. D’un intense désir instable. Affable, j’aime le versatile, le moment subtile. Qui réunis fondent l’éclair et le tonnerre. Sur la plaine morne de nos paresses. En rejetant cette immense faiblesse. Parasite de nos complicités fissurées.

Devant les lunes noires de nos différences. Je les aime, je les entretiens en silence. Ce soir dans l’alcôve d’une nuit. Sur le velours d’un temps enfui. Je t’écris le poème de notre vie. Aux couleurs fauves, rouge sang. Aux goûts présents et enivrants. Dans l’excellence des rousseurs de notre ferveur. Cette mélancolie d’une partition aux notes embellies. Sur l’abandon de nos caprices infantiles. En crachant derrière nous sur l’inutile.

Je sais le caractériel de nos rédemptions. Je m’apitoie devant le fusionnel de nos explosions. Je lape ces miettes du sang de toi. De nous en talisman de cette croix. Héritière fragile et prospère. Erigée contre nos sales manières. Tu l’as voulue, j’y ai crue.  A ce sceptre aux bras écartés. Sans concession pour nous provoquer. Exalté, irradié et sans pitié. Ce soir dans l’alcôve d’une nuit. Sur le velours d’un temps enfui.

Mais se lèveront d’autres soleils noirs. Qui emporteront nos dérives lumineuses. En allant frapper à la porte du miroir. Face à l’image songeuse. De nos visages blancs aux yeux absents. Je me souviendrai d’une époque d’antan. Où nous étions vivants et flamboyants. J’encense ce martyre du souvenir. En fantôme d’hier, colporteur du présent. Aujourd’hui en ce lieu où nous sommes tous les deux. Ce soir dans l’alcôve d’une nuit. Abandonnés sur le velours d’un temps enfui.

 

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