Versent les gouttes de pluie sur le visage rigide de l’ennui. Coule le destin d’un temps qui n’a plus de fin. Oublie le sang bouillonnant dans des veines refroidies. Pleure le feu d’une passion éteinte au bout de ton malheur. Reste le masque vide d’un regard morbide. Maquillé de la poussière recouvrant ton cimetière. Versent les gouttes de pluie sur ton corps transi. D’un souvenir qui s’enfuit jusqu’au martyr. Avec l’absence d’un nom pour conséquence. De construire le silence. Où sombre l’offense. De n’être qu’une statue à l’âme nue. Abandonnée au bout d’une allée. Visitée par la dérive de pas usés de traîner. Sans but, ni projets. Pour finalement te rencontrer. Versent les gouttes de pluie sur le mur de ton sarcophage. Bien trop sage pour n’être qu’une image. D’un temps révolu. Où s’animait en toi tant de passions résolues. Trop vite conclues. Dans le souvenir triste et froid d’une statue.