Il y a ce temps obscur. Ses nuages tristes et pluvieux. La lumière sombre et pure. De reflets noirs et langoureux. La sensation d’un mur. Où sont taguées nos vérités. Moribondes et entrelacées. Je n’ose les affronter. Par peur, par pitié. Je tremble et j’expire. Le venin de l’inimitié. Concubine de cette fatalité. En ligne de mire. De nos êtres séparés. Baignant dans l’endurance de notre dépendance. Je ne pouvais pas l’imaginer. Je dois maintenant te l’avouer. En quête de traces ou de signes. Symbolisme aggravé de mon addiction. Au sang noir de cette vigne. Vin de toutes mes passions. Posé sur nos lèvres. Sans se voir ni se toucher. Je goutte le nectar dans la fièvre. De ton apparition là ou ailleurs. Je prononce le mot magique. De t’espérer dans le bonheur. D’une ivresse et de ses vertiges. En l’absence de panique. Tanguant au bord du vide. Je crois en nous en nos vestiges. Notre avenir n’est pas putride. Il est juste morcelé et éparpillé. En rejet du mot de consumé. Pour conjurer le sort de ta mort. A jamais plus forts dans des châteaux imaginaires. Nos existences ondulent entre les sentences de l’infini. Êtres immatériels et partenaires. Je dessine ton nom sur les nuages. Tu m’as fait croire aux mirages. Me rendant la vie. Alors que je la croyais enfuie.