Dans les allées percutées
Par le vent des alizées
Poussent des brins de muguet
Plantés le long des haies
S’élève le prochain blé
Coloré du soleil de mai
Pourrait arriver l’ondée
Où irons-nous nous abriter ?
Et aussi rêver ?
Je me sens habité
De ce désir et
Bien plus encore de celui d’espérer
En un ciel chaud d’été
Pour cristalliser
Nos humeurs, nos fiertés
Librement sans anxiété
Loin des cons, des torturés
Hantant les rues de notre cité
Qui pourrissent sur pied
J’ai cette envie inanimée
Qu’un rien pourrait réveiller
Partir, fuir, m’élever
Oublier, oublier et s’évader
Un jour de mai ou de février
Peu importe le calendrier
Loin de la promiscuité
De cet air vicié, frelaté
Tous les jours inhalé
Demain pour la postérité
En fusée ou même à pied
Sans vrai point d’arrivée
A tout instant pour seul projet
Et proscrire l’idée de jamais