Je me souviens aussi des volcans aux souffles asphyxiés
Tous crachaient aiguisés la courbe de l’arc-en-ciel frigorifié
Dans un ciel aux mesures rythmées chargées d’impuretés
Elles étaient le requiem d’un temps irrévérencieux, inanimé
Celui aux rectangles aigus, aux pointes vives et acérées
Ce jour fut l’aurore ténébreuse de nos inimitiés enflammées
Comme un matin calme au cœur de l’œil du cyclone tourmenté
Je doute que l’expressif et l’exclusif soient de la sentimentalité
Ils furent le début d’une territorialité, d’un effritement assimilé
Le souffle d’un tremblement sur les feuilles du jardin assoiffé
Où j’ai vu apparaître la sécheresse puis l’abandon inapproprié
Mes mains ont saisi le sable, l’aride puis le vide sans pleurer
Alors que dans l’immensité le requiem éclatait
Venant trancher le derme de futilités sans rien concéder au passé
Le giboyeux, aux forêts d’Éden, leurs bois d’ébène parfumés
Là où le cerf prend son élan avant de s’en aller parader
J’aime l’éblouissant, l’alarmant et aussi l’idée d’intimité
Le silence des cimetières et des pierres dans une carrière éclatée
Ces murs prochains de nos cathédrales au froid aimant transpercer
Le cœur d’un pénitent emprunté ou d’un voyeur inexpérimenté
Où sont les registres d’un état d’abandon lié à la conformité ?
J’en recherche l’aboutissement, m’endormant tétanisé
Sur le chemin empierré où j’irai demain traîner et graver
L’épitaphe endiablé d’une errance imaginée et partagée
Pour échapper à l’immensité, au requiem, à ses notes éclatées
Là s’arrête l’exposé extasié de ces pas perdus sur un sentier
J’en ai aimé le cri, l’odeur, parfois le ressentiment catastrophé
Nous fumes riverains, voisins, inhumains, n’ayant juste été