En apesanteur ; un été
Tout en langueur, s’étirait
A plus d’heure, j’allais parmi les blés
Dans une torpeur orangée
D’un soleil couchant fatigué
Sans but ; si ce n’est…
En toute liberté
En quête d’une vérité
Errer, vagabonder
Sans rechercher
D’autre projet
En apesanteur ; un été
Au-delà de tous les sommets
S’éblouissant d’une nuit avérée
Les étoiles collées et agglomérées
Se parlant, s’écoutant chanter
Moi, les observant médusé
En apesanteur ; un été
M’endormant apaisé
A la fin du voyage effiloché
Entre les branches acérées
Du combat d’une journée
Pour en franchir les forêts
Apparaît une forme de paix
Retrouvée et colorée
D’embruns humidifiés
Posés sur mes lèvres asséchées
J’en goûte l’ivresse assumée
En apesanteur ; un été
Au-delà de tous les sommets
S’éblouissant d’une nuit avérée
Les étoiles collées et agglomérées
Se parlant, s’écoutant chanter
Moi, les observant médusé
En apesanteur ; un été
Une nuit encore habillée
De la chaleur de la journée
De ses variations colorées
Naissent les ombres sublimées
Descendant du ciel étoilé
Pour jouer, perturber ou inquiéter
Dans un bal endiablé
Vers des terres désertées
Où les fantômes s’en vont papoter
Moi, les observant caché
En apesanteur ; un été
Au-delà de tous les sommets
S’éblouissant d’une nuit avérée
Les étoiles collées et agglomérées
Se parlant, s’écoutant chanter
Moi, les observant médusé