Derrière le voile, là où l’ombre se noie
Dans l’inconfort altruiste de s’abattre
Sur le pupitre lorsque les notes louvoient
Dans l’immatériel bruissement de l’âtre
Où brûle un feu de tentation et de gesticulation
J’entrevoie alors la disparition d’une illusion
Tempétueuse aux abîmes où se fourvoient
L’albatros du cap Horn dans un ciel en fusion
Je sais les vertiges inaboutis tristes et sans foi
Ils s’appliquent à compromettre l’équilibre noir
De ces cauchemars faits d’un feu au sang bleu
Où vit l’espoir ? Parmi les ombres d’un soir ?
Je veux le croire pour m’extirper du présent
Dans un aboutissement singulier et primaire
Tanguent à l’unisson les cascades sans précédent
D’une union scabreuse d’un roi et d’une commère
Je la sais féconde, translucide et quelconque
Il paraît que l’amour s’accorde peu de l’impossible
S’échappent des catacombes les pleurs sensibles
Ceux qui rendent matures les erreurs imbéciles
J’irai sans peur derrière le voile aux fossiles
Pour savoir, comprendre et parvenir à effacer
Les crispations hérétiques de mouvements lents
Venus éblouir le présent, le futur, ce temps sacré
Où nos labyrinthes ont su exhumer la sentence
De vivre inconstants parmi l’instant et ses offenses
S’enflamment les ombres d’un soir en immolant l’espoir
J’en adoube son orgueilleuse transmutation en or
Quand ivre s’enlise une barque sur la Loire
Tremble la feuille morte au temps qui dort
Il est abrasif, vertueux, composé des pustules d’hier
Seul le voile imparfait en sublime les manières