Errer dans une maison qui n’est pas inconnue. Sous les regards du chien et du chat surveillant tout en retenue. Mon impromptue venue. Toucher les meubles en les écoutant frissonner d’être là par hasard. Placés au milieu d’un immense bazar. Qui frappe ta mémoire. Décor où tu a cloué le miroir. De ces choses qui peuvent t’émouvoir. Traîner les pieds sur le parquet. Sans faire de bruit, juste porté par le silence de glisser sans laisser de traces. Passage fugace. Marchant sur les pas de milliers de joies et de tragédies. En sachant que pour pardon elles ont eu l’oubli. De ne plus sentir le souffre de corps qui souffrent. Dors l’absence apportant le calme d’un matin. Sur le reflet d’une vitre embuée par les souffles du chat et du chien. Prudents gardiens. D’une maison endormie. Où je t’aurais vue assoupie. Plus haut à l’étage ignorante de mon passage. Alanguie dans le pelage. De milliers d’animaux veillant sur tes mirages. Mors l’ombre d’un soleil sur le cimetière d’une nuit sans lune. Noyant tes cauchemars dans les eaux claires d’une lagune. Brillent les vagues d’une marée montante peignant son écume. Sur les lattes d’un sol d’où s’échappent les ombres. De ta nuit frappées par les coups sombres. D’horloges désynchronisées émiettant le temps. En morceaux volés aux yeux carnassiers. Du chat et du chien. Envahissantes statues. Ayant oublié mon impromptue venue.