Obstinément, je reviens vers ce matin
Ténébreux s’ébattant entre deux allusions
A ces exceptions effrayantes et sans fin
Lorsque le ciel bleu s’embrase d’alluvions
Et c’est ainsi que oui notre temps s’enfuit
Dans les dernières volutes souples d’une nuit
Prends la main de ce train
Et love toi en lui jusqu’à demain
Obstinément, je crois à cette croix inanimée
Tentaculaire en pliant au vent désespéré
Elle est le totem abrasif de ces réflexions
Vertueuses assoiffées de lutte et d’inaction
Je regarde nos âmes réunies pour abolir
L’instant sur cette croix, le tailler, le polir
Prends la main de ce train
Et love toi en lui jusqu’à demain
Obstinément,où sont les mots usés d’hier ?
Ces cercueils d’idées hantant nos cimetières
Qui s’évadent entre les herbes et les pierres
J’ai le derme qui frissonne, qui s’abandonne
Dans le symbole d’un tabou qui cartonne
A petits pas si proche du trépas qui sonne
Prends la main de ce train
Et love toi en lui jusqu’à demain