J’ai eu cette émotion
Courte de ne rien savoir
Mais de penser et de croire
Aux extrêmes d’une passion
Profonde et irréversible
Mélancolique et inaccessible
Où sont les absolus d’autrefois
Lorsque les masques tombent ?
Alors que nous déambulons sans foi
Dans un cimetière jusqu’à la tombe
Ses murs de pierres sèches
Sur les lèvres la liqueur rêche
D’une saveur du passé
Tout juste réhabilitée
J’ai eu cette émotion
Intense de ne rien imaginer
Mais de tout faire pour respirer
L’intemporel d’une sensation
Douloureuse et capiteuse
Radieuse et enjôleuse
Où tracer dans le sable
L’ombre irradiée et malléable ?
De nos corps confus et réunis
Par la braise d’un soleil obscurci
Cette pénombre ténébreuse
Abritant l’essence caverneuse
Dans le flamboyant d’une nuit
Qui approche et où l’on s’enfuit