Pendant qu’en ce matin glacé nous regardons le soleil se lever
J’ai sur la langue le velours capiteux d’un soir fiévreux
Cette chaleur d’une tendance irréversible et affriolante
L’intenable désir de féconder une ivresse par des mots à deux
Ce vocabulaire irrévocable et provocant qui nous enchante
Toi et moi romantiques sur le toit de nos cimes neigeuses
Là où l’aigle se fait moineau lorsque s’abat la grêle coléreuse
Alors que je te chuchote les bruits venus des mers polaires
Cet enfer où les tempêtes s’égarent dans des pleurs solitaires
Nos esprits parfois s’y égarent, s’accoquinent de l’invisible
Et pourfendent les traumatismes de nos rêves impossibles