Il y a dans le boudoir de ton âme
Des fantômes qui marchent dans le noir
Portent des dentelles sans âme
Étouffent leur pleurs dans des mouchoirs
N’ont plus d’espoir, plus de flamme
Sont usés, abîmes, cabossés
Je veux parler à leur âme
Leur conter une fable qui finisse bien
Mieux que tous ces mélodrames
Qui sont une part de toi, notre fin
Ces temps éloignés de tout drame
Où vivants, nous parlions d’espoirs
Croire en un morceau d’infini, une âme
Qui serait blanche, pure, immaculée
Que aurions découpée d’une lame
Tranchant dans les viscères putréfiés
De l’exagération de nos amalgames
Ce fourre-tout, notre maison de fou
Je ne sais susurrer à ton âme
Ce qu’elle attend d’entendre
Quand dans la forêt le cerf brame
Que ses vibrations sont prêtes à fendre
Nos étendards qui proclament
Un amour pour toujours