Je suis allé me perdre parmi les failles des nuages. Écartant leurs écailles, effeuillant leurs pages. Noires aux couleurs variantes et fluorescentes. Laissant passer la pénombre entre mes mains. Je l’ai vue s’ébattre, frémir puis s’enfuir. Ne pouvant la retenir dans ce matin sans lendemain.
J’ai ressenti un vide stratosphérique me pénétrer. Comme une fatalité à ne plus jamais être porté. Il en est toujours ainsi lorsque s’introduit en moi l’idée d’infini. Lorsque cette humeur tague les nuages d’aurores avec les mots d’alors. Tous vides et creux, parsemés de quelques dessins affreux. Je les aime pour leur mélancolie, leur absence de poésie.
Ils représentent le caprice d’un instant, la reddition des jours heureux. Moi seul, les comprend. Moi seul, les entend. Et dans la transhumance de ce temps lénifiant. Je leur pardonne leur symphonie plombée d’ennui. Il en sera toujours ainsi…